(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF: Diffusion immédiate Mercredi 10 mai 2000 Pham Thai est libre Le journaliste et dissident vietnamien, âgé de 80 ans, a quitté sa prison Après cinq ans de détention – et six ans avant la fin de sa peine – le journaliste et dissident vietnamien Nguyen Ngoc […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF:
Diffusion immédiate
Mercredi 10 mai 2000
Pham Thai est libre
Le journaliste et dissident vietnamien, âgé de 80 ans, a quitté sa prison
Après cinq ans de détention – et six ans avant la fin de sa peine – le journaliste et dissident vietnamien Nguyen Ngoc Tan, connu sous son nom de plume Pham Thai, a été libéré, le 30 avril 2000, du camp de travaux forcés de Ham Tan (au nord est de Ho Chi Minh Ville). Agé de 80 ans, le journaliste est gravement malade et il aurait été libéré pour des raisons humanitaires.
Bien entendu, Reporters sans frontières se félicite de cette libération mais regrette qu’elle ne soit pas intervenue plus tôt. Ce journaliste et militant de l’organisation de défense des droits de l’Homme Mouvement pour l’unité du peuple et pour la construction de la démocratie, a été arrêté en 1995 et condamné à onze ans de prison pour « complot contre le pouvoir socialiste ». Pham Thai militait pour la liberté de la presse, inexistante au Viêt-nam, en compagnie notamment de Nguyen Dinh Huy, toujours emprisonné. Reporters sans frontières demande aux autorités vietnamiennes la libération de ce défenseur de la liberté de la presse, toujours détenu au camp de Ham Tan et atteint de la maladie de Parkinson. Il est le dernier journaliste emprisonné dans le pays.
Malgré les nombreuses interventions de Reporters sans frontières, Pham Thai n’a jamais pu bénéficier de traitements médicaux adéquats. Aujourd’hui revenu à Ho Chi Minh Ville, Pham Thai souffre de diabète, de crises de rhumatisme très douloureuses et d’infections pulmonaires.