Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Datuk Seri Ahmad Badawi, RSF a protesté contre sa décision de ne pas renouveler la licence du magazine « Detik ». RSF a demandé au ministre de revenir sur cette mesure qui constitue une atteinte à la liberté de la presse. L’organisation de défense de la liberté de la […]
Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Datuk Seri Ahmad Badawi, RSF a protesté contre sa décision de ne pas renouveler la licence du magazine « Detik ». RSF a demandé au ministre de revenir sur cette mesure qui constitue une atteinte à la liberté de la presse. L’organisation de défense de la liberté de la presse a demandé, à nouveau, au ministre que soient renouvelées les licences de « Al-Wasilah », « Eksklusif » et « Tamadun », qui sont toujours en attente d’une réponse des autorités. Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a exhorté les autorités à « libéraliser les lois sur la presse et à cesser les pressions directes et indirectes sur les journaux privés ».
Selon les informations obtenues par RSF, le gouvernement a décidé, le 25 mars 2000, de ne pas renouveler la licence du bimensuel « Detik ». Depuis le mois de décembre, les responsables de cette publication attendaient une décision du ministre de l’Intérieur. Selon la loi sur la presse, tous les médias écrits doivent demander le renouvellement de leur permis de publication chaque année. Le directeur de « Detik » est accusé par les autorités de ne pas respecter les termes de la licence qui lui a été accordée. En fait, on lui reprocherait d’avoir nommé un journaliste peu complaisant envers le régime au poste de rédacteur en chef.
Au total, depuis novembre 1999, cinq journaux ont été soumis à un véritable chantage de la part des autorités: ces médias privés, proches de l’opposition, sont accusés de ne pas respecter les termes de leurs licences et font l’objet d’une « enquête sérieuse » de la part du ministère. Suite à l’une de ces « enquêtes », les responsables de la publication d’opposition « Harakah » ont appris, le 1er mars, que dorénavant, ils ne pourraient plus paraître deux fois par semaine mais seulement deux fois par mois.