(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Nono Lutula, RSF a demandé que les poursuites engagées contre Nounou Booto et Fidèle Musangu cessent. Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a précisé: « À notre connaissance, ces deux journalistes n’ont fait qu’exercer leur droit à informer, […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Conseiller spécial du chef de
l’Etat en matière de sécurité, Nono Lutula, RSF a demandé que les poursuites
engagées contre Nounou Booto et Fidèle Musangu cessent. Robert Ménard, le
secrétaire général de l’organisation, a précisé: « À notre connaissance, ces
deux journalistes n’ont fait qu’exercer leur droit à informer, en rapportant
des propos tenus au cours d’une audience publique ». Il a ajouté que « la
République démocratique du Congo a ratifié le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques qui garantit, dans son article 19, la
liberté d’expression ».
Selon les informations obtenues par RSF, le 9 août 1999, deux quotidiens
indépendants – « Le Phare » et « Le Potentiel » – ont publié des reportages sur
une audience publique de la Cour d’ordre militaire au cours de laquelle
l’accusée avait fait état de complots au sein des services de sécurité. À la
suite de cette parution, le 11 août, des agents du Conseil de Sécurité
d’Etat se sont rendus dans les deux rédactions pour interpeller Booto, du
« Potentiel », et Musangu, du « Phare », les auteurs des deux reportages. Les
journalistes étant absents, les membres des services de sécurité ont arrêté
Modeste Mutinga, directeur de publication du « Potentiel ». Le journaliste a
été relâché dans la soirée après avoir été interrogé.