(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Ange-Félix Patassé, RSF a exprimé sa préoccupation à la suite de certains propos menaçant pour la presse, tenus par le chef de l’Etat. Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a précisé que « ces déclarations ne vont pas dans le sens de l’apaisement de […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, Ange-Félix Patassé, RSF a exprimé sa préoccupation à la suite de certains propos menaçant pour la presse, tenus par le chef de l’Etat. Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a précisé que « ces déclarations ne vont pas dans le sens de l’apaisement de la situation ». RSF a également rappelé que la République centrafricaine a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit, dans son article 19, la liberté d’expression.
Selon les informations recueillies par RSF, le 28 décembre 1999, Patassé a affirmé qu’à partir du 1er janvier 2000, « des mesures seront prises contre la presse qui a tendance à inciter à la rébellion, à la guerre tribale et à la haine ». Il a également ajouté que « la page est définitivement tournée (Å ) et la récréation est terminée ». Ces propos interviennent alors que les journaux de Bangui dénoncent depuis plusieurs semaines l’assassinat, le 17 novembre, de deux militaires à Kembe (est de Bangui). Selon plusieurs articles parus dans la capitale, des membres de la garde présidentielle seraient impliqués dans ce meurtre. Le 29 novembre, quatre directeurs de journaux privés – Faustin Bambou des « Collines de Ba-Ubangui », Cordoso Meillot du « Démocrate », Jude Zosse de « L’Hirondelle » et Maka Gpossokoto du « Citoyen » – ont été interrogés sur cette affaire par le président du tribunal militaire permanent du ministère de la Défense.