(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République islamique d’Iran, RSF a protesté contre la condamnation à cinq ans d’emprisonnement d’Abdollah Nouri, pour « propagande anti-islamique », « insultes dirigées contre l’imam Khomeiny » et « déstabilisation de l’opinion publique ». Le tribunal spécial du clergé a également condamné le directeur du quotidien indépendant « Khordad » à une amende […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République
islamique d’Iran, RSF a protesté contre la condamnation à cinq ans
d’emprisonnement d’Abdollah Nouri, pour « propagande anti-islamique »,
« insultes dirigées contre l’imam Khomeiny » et « déstabilisation de l’opinion
publique ».
Le tribunal spécial du clergé a également condamné le directeur du quotidien
indépendant « Khordad » à une amende de quinze millions de rials (approx. US$8
600, 8 500 euros). Par ailleurs, il lui est interdit d’exercer ses fonctions
de journaliste durant cinq ans. Le tribunal a ordonné la fermeture du
journal. Le tribunal spécial du clergé n’étant pas compétent pour juger
d’une offense par voie de presse, RSF a demandé que « cette condamnation soit
annulée. »
D’autre part, RSF a protesté contre « la condamnation à trois ans
d’emprisonnement de Machallah Chamsolvaezine pour des articles s’opposant à
la peine de mort en Iran. Ce dernier, rédacteur en chef du quotidien
‘Neshat’, interdit depuis le 5 septembre 1999, a été condamné à une amende
de douze millions de rials (approx. US$6 900, 6 800 euros) par le tribunal
de la presse. »
RSF a rappelé que « depuis le début de l’année 1999, dix autres journalistes
ont été incarcérés et huit autres interpellés. Deux d’entre eux seraient
toujours en prison : Mohsen Kadivar, condamné en avril à dix-huit mois de
prison pour propagande contre le régime en raison de ses articles favorables
à une plus grande autonomie de la politique par rapport à la religion, et
Hechmatollah Tabarzadi, rédacteur en chef de ‘Hoviyat-é-Khich’, arrêté en
juin pour avoir publié la lettre d’un religieux accusant les conservateurs
des meurtres d’intellectuels et de journalistes à la fin de 1998. Tabarzadi
serait toujours détenu sans avoir été déféré devant la justice. »
RSF a estimé que ces condamnations sont des violations flagrantes de la
liberté de la presse, qui est garantie par le Pacte international relatif
aux droits civils et politiques, ratifié par l’Iran.