(RSF/IFEX) – Le ministère tchèque de l’Intérieur a annoncé, le 22 juillet 2002, avoir arrêté quatre personnes soupçonnées d’avoir préparé l’assassinat de Sabina Slonkova, célèbre journaliste d’investigation du quotidien « Dnes ». Selon les informations recueillies par RSF, la journaliste venait notamment d’enquêter sur les malversations financières présumées ayant entouré la construction de la « Maison tchèque à […]
(RSF/IFEX) – Le ministère tchèque de l’Intérieur a annoncé, le 22 juillet 2002, avoir arrêté quatre personnes soupçonnées d’avoir préparé l’assassinat de Sabina Slonkova, célèbre journaliste d’investigation du quotidien « Dnes ». Selon les informations recueillies par RSF, la journaliste venait notamment d’enquêter sur les malversations financières présumées ayant entouré la construction de la « Maison tchèque à Moscou », centre culturel et de représentation des intérêts de la République tchèque en Russie. L’attentat était prévu pour le mercredi 17 juillet dernier. L’ancien secrétaire général du ministère tchèque des Affaires étrangères, Karel Srba, figure parmi les suspects. Il a été arrêté.
RSF a interpellé le ministre tchèque de l’Intérieur, Stanislav Gross, dans un courrier qui lui a été adressé le 22 juillet. « Cette affaire est d’une gravité extrême. Nous vous demandons de veiller à ce qu’aucune personnalité n’échappe à la justice, quel que soit son rang, en particulier s’il se confirme que un ou plusieurs hauts responsables du ministère des Affaires étrangères ont commandité ce projet d’assassinat, ou en ont eu connaissance », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « La République tchèque doit résolument tourner le dos à des pratiques qui caractérisent encore la Russie et l’ex-Union soviétique. A quelques mois de l’entrée dans l’Union européenne, la police et la justice tchèques doivent indiquer, par des sanctions exemplaires, qu’elles ne transigeront plus sur la liberté de la presse », a ajouté Ménard.
L’arrestation des quatre individus soupçonnés de la tentative d’assassinat a été conduite par l’Unité de lutte contre le crime organisé dépendant du ministère de l’Intérieur. Ce ministère a indiqué dans un communiqué qu’il s’agissait du « premier cas de préparation de la liquidation physique d’une journaliste » en République tchèque.