(RSF/IFEX) – Le 16 août 2002, des soldats russes ont confisqué les accréditations et le matériel appartenant à des journalistes des chaînes publiques ORT et TV Tsenter, alors qu’ils interrogeaient des Tchétchènes fuyant leur village, sous prétexte qu’ils n’étaient pas accompagnés d’un représentant de l’armée russe. RSF proteste contre les entraves à la libre information […]
(RSF/IFEX) – Le 16 août 2002, des soldats russes ont confisqué les accréditations et le matériel appartenant à des journalistes des chaînes publiques ORT et TV Tsenter, alors qu’ils interrogeaient des Tchétchènes fuyant leur village, sous prétexte qu’ils n’étaient pas accompagnés d’un représentant de l’armée russe. RSF proteste contre les entraves à la libre information sur le conflit en Tchétchénie, officialisées depuis le 1er octobre 1999, avec l’interdiction faite aux journalistes de circuler librement dans la région.
« Une fois de plus, les autorités russes montrent ostensiblement qu’elles ont quelque chose à cacher sur ce qui se passe en Tchétchénie en empêchant les journalistes d’y faire leur travail. Même les journalistes des médias publics russes sont obligés de contourner la véritable chape de plomb imposée par l’armée, pour pouvoir travailler normalement, sans parler des médias indépendants et étrangers, qui n’ont de fait plus accès au pays depuis longtemps », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Nous dénonçons à nouveau vivement cette censure et exigeons que les journalistes puissent couvrir la guerre en Tchétchénie sans subir de multiples entraves administratives ou être interpellés sur le terrain », a ajouté Ménard.
Les journalistes des chaînes publiques russe ORT et moscovite TV Tsenter suivaient des réfugiés qui quittaient le village de Chalaji (région d’Ourous-Martan, sud-ouest de la Tchétchénie), où les troupes russes effectuaient une opération de « nettoyage ». Ces dernières ont confisqué pendant quelques heures les caméras, les carnets de notes et les micros des reporters.