(RSF/IFEX) – Le 26 août 2002, à Ramallah, Ammar Awad, photographe de l’agence de presse britannique Reuters, a été blessé par balle par des soldats israéliens. « Nous demandons que les autorités militaires ouvrent une enquête sur cet incident. Et nous exhortons les soldats israéliens, lors de ce type d’affrontements, à faire preuve de plus de […]
(RSF/IFEX) – Le 26 août 2002, à Ramallah, Ammar Awad, photographe de l’agence de presse britannique Reuters, a été blessé par balle par des soldats israéliens.
« Nous demandons que les autorités militaires ouvrent une enquête sur cet incident. Et nous exhortons les soldats israéliens, lors de ce type d’affrontements, à faire preuve de plus de vigilance, tout particulièrement lorsque les journalistes sont clairement identifiables comme c’était le cas pour Ammar Awad », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Depuis le début de la deuxième Intifada, quarante-six journalistes ont été blessés par balles dans les Territoires occupés. Dans la majorité de ces affaires, l’organisation a pu affirmer, après des enquêtes sur le terrain, que ces tirs étaient d’origine israélienne. Plusieurs journalistes ont été sérieusement blessés. Certains étaient pourtant clairement identifiables et se trouvaient à l’écart des affrontements lorsqu’ils ont été touchés. La plupart étaient des Palestiniens. A de rares exceptions, aucune enquête sérieuse n’a été menée et très peu de sanctions ont été prises à l’égard des auteurs des tirs.
Le 26 août, alors qu’il couvrait, avec d’autres journalistes, un affrontement entre des jeunes Palestiniens et des soldats israéliens à Ramallah, Awad a été blessé par une balle en caoutchouc tirée par un soldat israélien. C’est environ dix minutes après le début du couvre-feu que le journaliste a été touché à l’épaule où son gilet pare-balles identifié « Press » ne le protégeait pas. Blessé légèrement, il a été soigné à l’hôpital de Ramallah puis à Jérusalem. Awad travaille depuis un an et demi pour Reuters.
Le 15 août, Ahmed Bahaddou, cameraman de Reuters de nationalité belge, avait été refoulé vers la Jordanie suite au refus des autorités israéliennes de lui accorder, la veille, l’autorisation d’entrer en Israël (consulter l’alerte de l’IFEX du 19 août 2002). Par ailleurs, Yousri El Jamal, preneur de son palestinien de Reuters, qui avait été arrêté le 30 avril dernier à Hébron, est toujours détenu par les autorités israéliennes (consulter des alertes de l’IFEX du 31 juillet, 28 juin, 24 et 6 mai 2002). Le 18 juin, la cour militaire a rejeté les demandes de libération immédiate du journaliste. Le 11 juillet, sa détention a été prolongée pour trois mois.