(RSF/IFEX) – Un journaliste de nationalité jordanienne, Firas Majali, a été condamné le 22 octobre 2002 à la peine de mort par la Cour suprême de Doha (Qatar) pour « espionnage ». « Nous sommes accablés d’apprendre qu’un journaliste vient d’être condamné à la peine capitale et alarmés à l’idée que cette peine puisse être mise à exécution. […]
(RSF/IFEX) – Un journaliste de nationalité jordanienne, Firas Majali, a été condamné le 22 octobre 2002 à la peine de mort par la Cour suprême de Doha (Qatar) pour « espionnage ».
« Nous sommes accablés d’apprendre qu’un journaliste vient d’être condamné à la peine capitale et alarmés à l’idée que cette peine puisse être mise à exécution. Sans préjuger de la réalité du chef d’inculpation, nous pouvons souligner que le procès de ce journaliste jordanien, travaillant au Qatar, s’est tenu dans un climat de relations extrêmement tendues entre les deux pays. Nous sommes inquiets que le procès de ce journaliste n’ait pu, de ce fait, se dérouler sereinement », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
La diffusion, le 6 août, par la chaîne qatarie Al-Jazira d’une émission très critique à l’égard de la Jordanie a en effet provoqué dès le lendemain le retrait des accréditations de presse de la chaîne et la fermeture de ses bureaux à Amman (consulter l’alerte de l’IFEX du 8 août 2002). Les autorités jordaniennes ont accusé Al Jazira de « provoquer la sédition dans le royaume » et de « diffamer » la famille royale. Des journaux jordaniens ont par la suite lancé de vives critiques contre Doha.
Arrêté en février à Doha, Majali travaillait pour la première chaîne de la télévision d’État du Qatar. Son procès a débuté en mai. L’avocat de Majali dispose de quinze jours pour faire appel de la décision. La chaîne Al-Jazira a indiqué que Majali est accusé d’espionnage pour le compte de la Jordanie. Son avocat s’est borné à indiquer que son client était accusé d’espionnage au profit d’un « pays étranger ».