(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète de la disparition de Mikhaïlo Kolomiets, directeur de l’agence de presse Ukraïnski Novyny. Depuis le 21 octobre 2002, il ne s’est pas rendu à son travail et demeure introuvable. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Youri Smirnov, RSF demande que tout soit mis en oeuvre afin de retrouver Kolomiets. […]
(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète de la disparition de Mikhaïlo Kolomiets, directeur de l’agence de presse Ukraïnski Novyny. Depuis le 21 octobre 2002, il ne s’est pas rendu à son travail et demeure introuvable. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Youri Smirnov, RSF demande que tout soit mis en oeuvre afin de retrouver Kolomiets. Sans émettre de conclusion hâtive sur les motifs de sa disparition, l’organisation souhaite que la piste professionnelle ne soit pas exclue à ce stade de l’enquête.
L’agence de presse a rendu publique la disparition de son directeur le 28 octobre, déclarant qu’elle pouvait être liée aux activités professionnelles du journaliste et aux prises de position de l’agence, parfois critiques vis-à-vis du pouvoir en place.
D’après la police, Kolomiets a quitté l’Ukraine pour la Biélorussie le 22 octobre. Il avait téléphoné, le 28 dans la soirée, à ses collaborateurs, à sa famille et à une amie. Il leur aurait affirmé avoir quitté le pays dans l’intention de se suicider.
Les témoignages recueillis par RSF sont contradictoires sur de nombreux points. L’entourage de Kolomiets indique que, lors de ses coups de téléphone, il n’a pas dit de manière explicite qu’il voulait se suicider. Selon ses proches, il n’était pas dépressif et n’avait pas de raisons personnelles de commettre un tel acte. Par ailleurs, la mère de Kolomiets nie les affirmations de la police selon lesquelles elle serait en contact « régulier » avec son fils depuis sa disparition.
Kolomiets, âgé de 44 ans, est journaliste depuis 1991. Il a créé en 1997 l’agence de presse Ukraïnski Novyny, dont il possède 50 pourcent des parts. Le reste du capital appartient à l’Agence des technologies humanitaires, dirigée par Valeriy Khorochkovskiy, un proche collaborateur du président Koutchma.