(RSF/IFEX) – Sidahmed Khalifa, rédacteur en chef du quotidien « Al-Watan », et Adil Sidahmed Khalifa, journaliste du même journal, ont été arrêtés respectivement les 9 et 11 novembre 2002 par des hommes de la sécurité d’État. Quelques heures avant son interpellation, Sidahmed Khalifa avait dénoncé, lors d’une conférence de presse, la saisie de son journal et […]
(RSF/IFEX) – Sidahmed Khalifa, rédacteur en chef du quotidien « Al-Watan », et Adil Sidahmed Khalifa, journaliste du même journal, ont été arrêtés respectivement les 9 et 11 novembre 2002 par des hommes de la sécurité d’État. Quelques heures avant son interpellation, Sidahmed Khalifa avait dénoncé, lors d’une conférence de presse, la saisie de son journal et de deux autres titres publiés à Khartoum.
RSF dénonce l’arrestation des deux journalistes qui n’ont fait que leur devoir de journaliste en rapportant les affrontements qui se sont récemment déroulés à l’université de Khartoum. L’organisation voit dans les récentes attaques contre la presse indépendante un retour à la censure préalable qui a été abolie voilà près d’un an. RSF demande aux autorités soudanaises la libération immédiate des deux journalistes et la restitution des exemplaires de « El-Watan », « Al-Sahafa » et « Al-Horriya ».
La sécurité d’État a arrêté, le 9 novembre, Sidahmed Khalifa, rédacteur en chef du quotidien en arabe « Al-Watan ». Sidahmed Khalifa et son fils, Adil Sidahmed Khalifa, s’étaient rendus à une convocation de la sécurité d’État. Les responsables des deux autres titres saisis ont également été convoqués, mais n’ont pas été arrêtés à l’issu de leur interrogatoire.
La famille de Sidahmed Khalifa n’a pas été informée du lieu de sa détention ni des charges qui pèsent contre lui. Le fils du journaliste, Adil Sidahmed Khalifa, a déclaré le 10 novembre à l’Agence France-Presse que les hommes de la sécurité l’avaient de nouveau menacé de représailles si d’autres articles paraissaient sur les incidents de l’université. Le lendemain, Adil Sidahmed Khalifa a également été arrêté.
Dans la nuit du 8 au 9 novembre, des membres de la sécurité d’État avaient confisqué les exemplaires des quotidiens « El-Watan », « Al-Sahafa » et « Al-Horriya » lors d’un raid dans leur imprimerie respective. Les trois journaux comportaient des articles sur les récents affrontements entre étudiants et policiers à l’université de Khartoum, bien que les rédactions aient été averties quelques jours auparavant de ne pas traiter de ces incidents. Une note de la sécurité d’État, datée du 4 novembre, dont RSF a pu obtenir une copie, ordonnait à la presse soudanaise de ne pas aborder ces manifestations.