(RSF/IFEX) – RSF confirme la libération, le 24 octobre 2002, d’Ayub Khoso, éditorialiste du quotidien « Alakh », de la prison d’Hyderabad (province du Sind, sud du pays). Emprisonné depuis décembre 1999, Ayub Khoso a bénéficié d’un jugement de la Haute Cour d’Hyderabad qui a cassé et désavoué la procédure judiciaire entamée en 1999 contre le journaliste […]
(RSF/IFEX) – RSF confirme la libération, le 24 octobre 2002, d’Ayub Khoso, éditorialiste du quotidien « Alakh », de la prison d’Hyderabad (province du Sind, sud du pays). Emprisonné depuis décembre 1999, Ayub Khoso a bénéficié d’un jugement de la Haute Cour d’Hyderabad qui a cassé et désavoué la procédure judiciaire entamée en 1999 contre le journaliste et contre le directeur de publication, Zahoor Ansari.
Yousuf Leghari, avocat du journaliste, a déclaré à Ahmed Raza, correspondant du « Daily Times » et membre de RSF, que la procédure contre Khoso engagée devant une cour antiterroriste avait été cassée, le 22 octobre, par les juges Bashir Alam et Gulzar. Le journaliste a bénéficié d’une libération sous caution. Il a regagné son village dans le district de Mirpurkhas. La plainte à son encontre étant néanmoins maintenue, Khoso doit comparaître, le 25 novembre, pour la première audition de son nouveau procès.
RSF se félicite de la libération de Khoso, condamné à dix-sept ans de prison à l’issue d’un procès contraire aux standards internationaux de justice. Le collaborateur de « Alakh » avait été reconnu coupable, en son absence, de « blasphème » par la cour anti-terroriste de Mirpurkhas qui lui reprochait la publication d’un extrait d’un livre intitulé « Hum Jins Parasti Ki Tehreek » (« Mouvement pour l’homosexualité »), selon lequel l’homosexualité était apparue à l’époque des prophètes Adam, Habeal et Qabeel. Le juge avait alors considéré que le journaliste avait « insulté » le Prophète. La plainte avait été déposée par Ahmed Mian Barkati, un religieux fondamentaliste du district de Mirpurkhas connu pour poursuivre les publications qui, selon lui, sont coupables d’incitation à la « haine religieuse ».
Khoso était instituteur dans une école privée de son village. Il publiait régulièrement des articles d’opinion dans les journaux de la région, notamment « Ibrat », « Alakh », « Tameer-e-Sind », « Sawural » et « Sham ». Il a été démis de ses fonctions d’instituteur suite à sa condamnation.