(JED/IFEX) – Gisèle Ossambia et Kabeya Pindi Pasi, respectivement journaliste et directeur de publication du bihebdomadaire « Numerica », paraissant à Kinshasa, sont cités à comparaître, le 10 janvier 2003, devant le tribunal de paix de Kinshasa/Gombe pour « imputations dommageables » et « injures » à l’endroit de Agathe Mulimbi, présidente du Bureau national de promotion des actions sociales (BNPS), […]
(JED/IFEX) – Gisèle Ossambia et Kabeya Pindi Pasi, respectivement journaliste et directeur de publication du bihebdomadaire « Numerica », paraissant à Kinshasa, sont cités à comparaître, le 10 janvier 2003, devant le tribunal de paix de Kinshasa/Gombe pour « imputations dommageables » et « injures » à l’endroit de Agathe Mulimbi, présidente du Bureau national de promotion des actions sociales (BNPS), un service dépendant de la présidence de la République créé par feu le président Laurent-Désiré Kabila.
Dans son édition du 24 décembre 2002, le journal « Numerica », sous la plume de Ossambia, avait insinué que Mulimbi n’avait pas procédé ou fait procéder au tirage de la Tombola dite « de la libération » de 1997 dans le but de détourner les prix mis en jeu. Le journal avait aussi affirmé que Mulimbi faisait partie « des pilleurs sournois qui s’enrichissent sur le dos du peuple congolais ».
Pour ces faits, Mulimbi demande au tribunal de condamner la journaliste « à une peine très sévère conformément à la loi et de prononcer son arrestation immédiate ». La plaignante demande aussi que la journaliste et Pasi, le civilement responsable, lui payent solidairement des dommages-intérêts de l’ordre de 2 millions de dollars US.
Ossambia a dit à JED que Audifax Mutiri Muyongo, l’avocat de Mulimbi, l’aurait menacée en invoquant ses origines ethniques et en lui disant qu’elle avait affaire à une intouchable de la République.