(RSF/IFEX) – Le 19 juillet 2003, Patrick Robert, photogaphe français, a été grièvement blessé à la poitrine et au bras lors de violents combats près de Monrovia. Il a été hospitalisé et son état est stationnaire. RSF lance un appel pressant aux forces gouvernementales et aux rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la […]
(RSF/IFEX) – Le 19 juillet 2003, Patrick Robert, photogaphe français, a été grièvement blessé à la poitrine et au bras lors de violents combats près de Monrovia. Il a été hospitalisé et son état est stationnaire.
RSF lance un appel pressant aux forces gouvernementales et aux rebelles des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) pour qu’ils s’abstiennent de toute action risquant, en toute connaissance de cause, de mettre en danger la vie et la sécurité des professionnels de l’information. L’organisation en appelle aux bélligérants pour un respect des Conventions de Genève qui protègent les civils, notamment les journalistes, dans les zones de conflit. Par ailleurs, RSF rappelle que de nombreux journalistes libériens ont été contraints de fuir la capitale après avoir été menacés par des hommes du président Charles Taylor ou des rebelles du LURD.
Le 19 juillet, Robert, photographe français travaillant pour l’hebdomadaire américain « Time » et sous contrat avec l’agence de photographie Sygma Corbis, a été touché à la poitrine et au bras par des tirs alors qu’il couvrait des combats aux abords de Monrovia. Le photographe a reçu les premiers soins à l’ambassade des États-Unis puis il a été pris en charge par les services d’urgence de la Croix-Rouge. Il a été opéré et les médecins ont dû lui enlever la rate. Il est toujours soigné dans l’unité de soins intensifs. Des responsables de Sygma Corbis ont affirmé à RSF que Robert pourrait être transféré vers la Côte d’Ivoire dès que son état de santé et la situation sécuritaire dans Monrovia le permettront.
Les circonstances de cet incident n’ont pas pu être confirmées de manière indépendante. Le chef d’état-major de l’armée libérienne a affirmé que les rebelles étaient à l’origine des tirs qui ont blessé le photographe. Depuis quatre jours, de violents combats ont lieu dans et autour de Monrovia. Selon le correspondent de la BBC, au moins 500 civils auraient été tués au cours des derniers jours.