(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 9 décembre 2003 : JED publie son rapport annuel 2003 et lance une campagne nationale pour la dépénalisation des délits de presse en RDC Kinshasa, le 9 décembre 2003 Journaliste en danger (JED), organisation indépendante et non partisane de défense et de promotion de […]
(JED/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de JED, daté du 9 décembre 2003 :
JED publie son rapport annuel 2003 et lance une campagne nationale pour la dépénalisation des délits de presse en RDC
Kinshasa, le 9 décembre 2003
Journaliste en danger (JED), organisation indépendante et non partisane de défense et de promotion de la liberté de la presse basée en République démocratique du Congo (RDC), a publié, le mardi 9 décembre 2003 en la salle de spectacle de Notre Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe, son Rapport annuel 2003 sur l’état de la liberté de la presse en RDC. A la même occasion, JED a lancé officiellement une campagne nationale pour la dépénalisation des délits de presse en RDC.
Le Rapport 2003 de JED établit que l’exercice de la liberté de la presse en RDC a connu une amélioration pendant l’année qui s’achève. Globalement, JED a enregistré, en 2003, 66 cas d’atteintes à la liberté d’informer et d’être informé. En 2002, le chiffre global était de 67 cas d’attaques contre la liberté de la presse. Soit une amélioration minime de 1 point seulement. JED a constaté que l’amélioration est plus significative quand on considère les atteintes par catégorie. En effet, à la publication du rapport 2003, aucun journaliste n’est en prison pour avoir exercé son travail. C’est pour la première fois, depuis 1997, que la RDC commémore l’anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme sans journaliste en prison. En effet, en 1998 ils étaient deux journalistes en prison, en 1999 trois journalistes, en 2000 quatre journalistes, en 2001 un seul journaliste et en 2002 un seul journaliste aussi. Autre avancée positive, seuls deux journalistes ont passé plus de 48 heures de détention à cause de leur travail pendant toute l’année 2003. Ils étaient 16 durant l’année 2002.
Juste après la présentation du Rapport 2003, le président de JED a lancé la campagne nationale pour la dépénalisation des délits de presse en RDC. Celle-ci va aller du 10 décembre 2003 au 3 mai 2004 et connaîtra plusieurs activités dont un atelier, en janvier à Kinshasa, sur « Pourquoi et comment dépénaliser les délits de presse en RDC », un concours de la caricature à l’intention des élèves de Kinshasa, une tournée théâtrale dans les communes de Kinshasa et une caravane motorisée suivie d’un concert public. Cette campagne multimédia, un spot, des affiches, banderoles et des messages seront diffusés à partir de mercredi 10 décembre à travers la RDC.
Dans son mot de circonstance, JED a remercié l’organisation hollandaise CAF/SCO qui finance cette campagne nationale. L’objectif principal de cette campagne est « d’obtenir du législateur congolais la suppression des peines d’emprisonnement pour délit de presse autre que les incitations à la haine ethnique ou raciale, à la violence et au crime ».
Une centaine d’invités (députés, sénateurs, diplomates, journalistes) ont pris part à cette manifestation qui a été rehaussée de la présence de M. Mulegwa Zihindula, porte-parole du président Joseph Kabila, et Modeste Mutinga, président de la Haute Autorité des médias qui n’a pas caché tout son soutien à la campagne amorcée ce jour.