(JED/IFEX) – Kabeya Pindi Pasi, directeur des programmes à la chaîne privée de télévision Tropicana TV, émettant à Kinshasa, et président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), a été interpellé, le 17 juin 2004 vers 12h00 (heure locale), à la Cour de sûreté de l’Etat (CSE), à Kinshasa-Lingwala, et gardé à vue pendant […]
(JED/IFEX) – Kabeya Pindi Pasi, directeur des programmes à la chaîne privée de télévision Tropicana TV, émettant à Kinshasa, et président de l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC), a été interpellé, le 17 juin 2004 vers 12h00 (heure locale), à la Cour de sûreté de l’Etat (CSE), à Kinshasa-Lingwala, et gardé à vue pendant plus de cinq heures dans les installations de la CSE, communément appelée ASSANEF. Il a été libéré sur intervention de Vital Kamerhe, ministre de la Presse et de l’Information, vers 17h25.
Pendant son interpellation, Pasi a été longuement entendu par un inspecteur judiciaire au sujet de la diffusion, par sa chaîne de télévision, des clips de chansons étrangères et de la musique rap, en dépit d’une suspension jusqu’à nouvel ordre de la diffusion de ces chansons étrangères qui avait été faite par la Commission de censure des chansons et des spectacles.
La lettre de la Commission de censure, signée par Théotime Kikongi Ki Masala, Procureur général à la CSE, et destinée à tous les responsables des chaînes de télévision, stipule, entre autres, qu' »étant donné l’ampleur d’atteinte aux m?urs constatée à cet effet, même par les hautes autorités du pays, il est grand temps de mettre fin à ce libertinage [. . .] ».