(RSF/IFEX) – RSF dénonce le verdict de la Cour de sûreté de l’Etat qui a condamné, le 10 octobre 2004, l’étudiant en journalisme kurde Massoud Hamid à trois ans de prison. Il a été reconnu coupable d' »appartenir à une organisation secrète » et d’avoir « tenté de rattacher une partie du territoire syrien à un pays tiers ». […]
(RSF/IFEX) – RSF dénonce le verdict de la Cour de sûreté de l’Etat qui a condamné, le 10 octobre 2004, l’étudiant en journalisme kurde Massoud Hamid à trois ans de prison. Il a été reconnu coupable d' »appartenir à une organisation secrète » et d’avoir « tenté de rattacher une partie du territoire syrien à un pays tiers ».
« Nous dénonçons ce jugement qui nous paraît totalement injustifié. Massoud Hamid ne faisait qu’exercer son droit à la libre circulation de l’information sur Internet. La sévérité du verdict témoigne de la volonté des autorités syriennes de museler la presse, en violation flagrante des traités internationaux qu’ils ont signés. Nous demandons la libération immédiate de M. Hamid qui a déjà passé plus de 14 mois en prison », a déclaré l’organisation.
Etudiant de 29 ans en deuxième année de journalisme, Hamid a été arrêté, le 24 juillet 2003, durant un examen à l’université de Damas, par la police locale. Un mois auparavant, il avait publié sur le site en langue kurde basé en Allemagne http://www.amude.com, les photographies d’une manifestation pacifique kurde devant les locaux de l’Unicef à Damas. Les manifestants demandaient le respect des droits civils et politiques de la population kurde de Syrie. Hamid a depuis été incarcéré à la prison de Adra (près de Damas) où il aurait subi des mauvais traitements.
En Syrie, l’accès à Internet est limité à une minorité de privilégiés. Le pouvoir filtre la Toile et surveille très étroitement les communications électroniques. Deux personnes sont actuellement sous les verrous pour avoir publié des contenus en ligne ou simplement transféré par e-mail des informations extraites d’un site interdit.