(RSF/IFEX) – RSF « est totalement scandalisée par la lâche agression dont a été victime le journaliste politique Viktor Naikhine, présentée par les services de sécurité locaux comme un banal fait divers. De nombreux éléments confirment, au contraire, qu’elle est directement liée aux activités professionnelles du journaliste Viktor Naikhine. Nous demandons immédiatement au procureur général et […]
(RSF/IFEX) – RSF « est totalement scandalisée par la lâche agression dont a été victime le journaliste politique Viktor Naikhine, présentée par les services de sécurité locaux comme un banal fait divers. De nombreux éléments confirment, au contraire, qu’elle est directement liée aux activités professionnelles du journaliste Viktor Naikhine. Nous demandons immédiatement au procureur général et au ministre de l’Intérieur de privilégier la piste professionnelle et de punir rapidement les auteurs de cette agression d’une extrême violence », a déclaré l’organisation.
Naikhine (plus connu sous son pseudonyme Viktor Baker), correspondant des journaux moscovites « Moë » et « Komsomolskaya Pravda », a été violemment agressé, le 8 mars 2005, à son domicile de Voronej, alors qu’il couvrait les campagnes municipale et régionale.
Naikhine a été contacté le 8 mars par un ancien collègue, actuellement journaliste de la chaîne locale Goubernya, afin de discuter d’un sujet qu’il venait de tourner. Accompagné de trois autres personnes âgées d’une trentaine d’années, ce journaliste de télévision s’est rendu à l’appartement de Naikhine vers 14h30 (heure locale) et lui a proposé de réaliser un nouveau sujet sur la campagne électorale de Voronej. Lorsque Naikhine a refusé, deux des hommes présents ont commencé à le frapper violemment, exigeant de l’argent. Ils ont déclaré : « Ne touche pas aux députés », mais ont refusé de préciser au journaliste de quels députés il était question. « Pour te le dire, il faut qu’on te frappe davantage », ont-ils seulement ajouté. Le disque dur de son ordinateur, son dictaphone, sa caméra numérique, son téléphone portable, sa carte bleue et 2 000 roubles (environ 72 $US) ont été dérobés par les agresseurs.
Le journaliste a été frappé pendant environ quarante minutes et laissé inconscient. Outre trois côtes cassées, il souffre d’un traumatisme crânien, de plusieurs hématomes au visage et a perdu momentanément l’usage de sa main droite.
Les quatre agresseurs n’ont toujours pas été retrouvés et l’ancien collègue de Naikhine, pourtant identifié, n’a pas encore été inquiété par la police.