(RSF/IFEX) – En moins de deux mois, cinq webloggers ont été arrêtés par les autorités iraniennes, qui poursuivent ainsi leur vague de répression contre les publications en ligne. RSF s’insurge contre l’acharnement du régime à museler le Net iranien. « Le pouvoir s’attaque désormais aux blogs, dernier bastion de liberté sur un Réseau de plus en […]
(RSF/IFEX) – En moins de deux mois, cinq webloggers ont été arrêtés par les autorités iraniennes, qui poursuivent ainsi leur vague de répression contre les publications en ligne. RSF s’insurge contre l’acharnement du régime à museler le Net iranien.
« Le pouvoir s’attaque désormais aux blogs, dernier bastion de liberté sur un Réseau de plus en plus contrôlé. Au même moment, un délégué iranien siège au groupe de travail sur la gouvernance d’Internet mis en place par les Nations unies. Ce jeu de dupes doit être dénoncé par la communauté internationale », a déclaré l’organisation.
Trois webloggers dont on ne connaît que les prénoms – Darioush (http://www.dariushkabir.com), Omid (http://www.shurideh.com) et Payvand (http://gayaneh.net) – ont été arrêtés le 29 octobre 2004.
Mojtaba Saminejad a été interpellé, début novembre, pour avoir dénoncé sur son blog (http://man-namanam.blogspot.com) l’arrestation de ses trois confrères. Farid Modaressi, membre de l’association étudiante Renforcement des unions a, quant à lui, été arrêté, le 28 novembre, sur une requête du parquet de la ville de Qom. Il avait publié sur son weblog (http://farid.blogset.com) une série d’articles dénonçant le harcèlement subi dans sa ville par des membres du mouvement réformateur. Deux de ses frères auraient été appréhendés deux jours avant lui et seraient toujours détenus.
Outre les blogs, la répression se poursuit contre les sites d’informations. Hamed Motaghi, directeur de Naqshineh.com, un webzine de la ville de Qom, a été condamné en appel, le 18 novembre, à trois mois de prison avec sursis pour « publication de fausses informations dans le but de troubler l’ordre public ». Son site est inaccessible en Iran depuis mars.
RSF rappelle enfin que cinq cyberjournalistes – Mahboubeh Abbasgholizadeh, Fershteh Ghazi, Javad Gholam Tamayomi, Omid Memarian et Shahram Rafihzadeh – sont toujours emprisonnés pour avoir collaboré à des sites réformateurs (consulter des alertes de l’IFEX des 9 et 5 novembre, 29, 21, 18, 14 et 8 octobre 2004, entre autres).