(RSF/IFEX) – L’agence de presse iranienne Iranian Students’ News Agency (ISNA) s’est vu signifier par la société américaine The Planet, le 14 janvier 2005, qu’il était mis fin unilatéralement à son contrat d’hébergement. RSF, qui craint que cette mesure ne réponde à des motivations politiques, a écrit à l’entreprise pour lui demander d’expliquer sa décision. […]
(RSF/IFEX) – L’agence de presse iranienne Iranian Students’ News Agency (ISNA) s’est vu signifier par la société américaine The Planet, le 14 janvier 2005, qu’il était mis fin unilatéralement à son contrat d’hébergement. RSF, qui craint que cette mesure ne réponde à des motivations politiques, a écrit à l’entreprise pour lui demander d’expliquer sa décision.
L’organisation rappelle qu’un hébergeur ne peut interrompre sa prestation que si son client a violé manifestement une clause de son contrat, où si celui-ci arrive à échéance. Même dans le cas d’un litige contractuel, l’entreprise doit impérativement communiquer les motivations de sa décision. Il n’est pas de la compétence d’un prestataire technique de décider si une publication en ligne doit être interdite. Cela doit relever de la compétence du juge. Les internautes iraniens subissent déjà une censure implacable de la part de leur gouvernement. Il est donc d’autant plus important que les hébergeurs américains témoignent de leur respect de la liberté d’expression.
L’ISNA est une agence de presse officielle. Elle constitue toutefois une source d’information importante, notamment pour les organisations et médias étrangers, sur les arrestations de journalistes et de dissidents politiques en Iran. Cette agence étudiante retransmet d’ailleurs régulièrement, bien que sans citer ses sources, les informations communiquées par des organisations de défense des droits de l’homme.
Dans l’e-mail notifiant à ISNA la résiliation de son contrat, The Planet indiquait que sa décision était non négociable et donnait 48 heures à l’agence pour trouver un autre prestataire. Contactée au téléphone par RSF, The Planet s’est refusée à tout commentaire. Selon le vice-directeur technique d’ISNA, la mesure prise par l’hébergeur est « une violation du droit international ». L’agence a confirmé avoir changé d’hébergeur suite à la notification de The Planet.