(RSF/IFEX) – Le correspondant de la télévision Al-Hurra, Abdel Hussein Khazaal, a été abattu devant son domicile, le 9 février 2005 à 9h00 (heure locale), par des inconnus à Bassorah (à 550 km au sud de Bagdad). RSF condamne fermement cet attentat qui cherche à intimider les collaborateurs de médias étrangers. « C’est un acte horrible. […]
(RSF/IFEX) – Le correspondant de la télévision Al-Hurra, Abdel Hussein Khazaal, a été abattu devant son domicile, le 9 février 2005 à 9h00 (heure locale), par des inconnus à Bassorah (à 550 km au sud de Bagdad). RSF condamne fermement cet attentat qui cherche à intimider les collaborateurs de médias étrangers.
« C’est un acte horrible. Cela nous rappelle que l’Irak est le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. 32 d’entre eux ont été tués depuis le début du conflit en mars 2003. Nous avons le sentiment qu’Abdel Hussein Khazaal était visé parce qu’il travaillait pour une chaîne américaine. En faisant cela, les assassins ne rendent pas service à la population. Ils tuent à petit feu l’information en Irak et au final, ce sont les Irakiens qui en paieront le prix », a déclaré l’organisation.
RSF demande au gouvernement intérimaire irakien qu’une enquête rapide et sérieuse soit menée pour tenter d’identifier les auteurs de cet assassinat.
Khazaal, 40 ans, sortait de son domicile, dans le quartier de Maqal à Bassorah, avec son fils Mohammed, âgé de 3 ans, lorsque des inconnus ont tiré sur eux, les tuant sur le coup.
Il était également le directeur du service de presse du gouvernorat de Bassorah et membre du parti chiite Dawa. Sous le régime de Saddam Hussein, il était en exil. Son dernier reportage était consacré aux élections législatives du 30 janvier dernier.
Lancée en février 2004, Al-Hurra (« La libre ») est une chaîne arabophone financée par les Etats-Unis. Plusieurs imams l’ont accusée d’être au service de la propagande américaine.
RSF rappelle qu’à ce jour au moins 32 journalistes et 15 collaborateurs des médias ont été tués en Irak depuis le début du conflit. 26 d’entre eux étaient de nationalité irakienne.