(MFWA/IFEX) – Lansana Sarr, reporter du quotidien national gouvernemental « Horoya », a été bastonné le 14 février 2005 par des agents de la Brigade Spéciale d’Intervention de la Police (BSIP), et gardé en détention pendant trois heures et demie pour avoir couvert une manifestation à Conakry. Selon la source de la MFWA-Guinée à Conakry, les employés […]
(MFWA/IFEX) – Lansana Sarr, reporter du quotidien national gouvernemental « Horoya », a été bastonné le 14 février 2005 par des agents de la Brigade Spéciale d’Intervention de la Police (BSIP), et gardé en détention pendant trois heures et demie pour avoir couvert une manifestation à Conakry.
Selon la source de la MFWA-Guinée à Conakry, les employés de l’hôtel Camayenne, situé au centre de Conakry, avaient organisé une manifestation pour réclamer un règlement financier suite à la vente de l’hôtel, et ont été attaqués par des éléments de la BSIP.
Voyant des employés qui ont été bastonnés à sang, Sarr a tenté de les photographier. C’est alors que les agents, munis de gourdins et de ceinturons, l’ont vu. Ils l’ont roué de coups, l’ont traîné jusque dans la fourgonnette de patrouille et l’ont jeté au sol. Ils ont confisqué son appareil photo et téléphone cellulaire. Ils l’ont ensuite emmené à la prison de la Compagnie Mobile d’Intervention de la Sécurité (CMIS), dans la banlieue de Conakry, vers 15h00 (heure locale).
Sarr a été remis en liberté vers 20h30 par le commandant de la BSIP. Son téléphone cellulaire lui a été restitué. Cependant, l’officier a gardé l’appareil photo et exigé que le journaliste accepte de développer les clichés sous ses yeux dans un laboratoire afin qu’il détruise les photos qu’il ne voulait pas que « Horoya » publie dans ses colonnes.
Sarr porte toujours les traces de l’attaque perpétrée contre lui par les agents.
La MFWA est fort préoccupée par les actes de brutalité infligés aux journalistes par les forces de sécurité.