(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 11 mars 2005 : La FIJ dénonce une « attaque en règle » contre la liberté d’expression en Algérie La Fédération Internationale des Journalistes a dénoncé aujourd’hui les décisions de saisie qui ont frappé ces derniers jours plusieurs numéros des titres de la presse étrangère […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ, daté du 11 mars 2005 :
La FIJ dénonce une « attaque en règle » contre la liberté d’expression en Algérie
La Fédération Internationale des Journalistes a dénoncé aujourd’hui les décisions de saisie qui ont frappé ces derniers jours plusieurs numéros des titres de la presse étrangère en vente en Algérie. Après l’interdiction frappant le mensuel Jeune Afrique Magazine, c’est autour du magazine français l’Express de se voir exclure des étals.
« Le gouvernement a lancé une attaque en règle contre la liberté d’expression », a déclaré Nadir Benseba, Coordinateur du centre régional de la FIJ à Alger. « Ces décisions traduisent la gêne du pouvoir politique face à une presse qui persiste à traiter des dossiers embarrassant les autorités ».
Dans son mensuel daté du mois de mars dernier, Jeune Afrique Magazine a abordé l’épineuse question des disparus, alors que l’Express consacrait un dossier de huit pages sur « les réseaux d’influences en Algérie » dans sa livraison du 28 février au 06 mars 2005. Contacté par le Centre régional de la FIJ, les journalistes de la rédaction du Jeune Afrique ont exprimé leurs craintes quant à la reconduction d’une telle mesure, alors qu’un autre dossier concernant la troublante affaire Khalifa, et à laquelle des noms du sérail sont associés, devrait être publié dans le prochain numéro du magazine.
« Les dirigeants politiques du pays ont réussi à imposer la loi de l’omerta dans le champs médiatique algérien avec la suspension du journal Le Matin et l’incarcération arbitraire de son directeur M. Mohamed Benchicou », a déclaré Aidan White, Secrétaire Général de la FIJ. « Les procès contre les journalistes sont désormais hebdomadaires, et les autorités tentent aujourd’hui de cacher aux yeux de la communauté internationale le huis clos étouffant auquel sont confrontés les journalistes algériens », a-t-il ajouté.
La FIJ appelle l’ensemble de la communauté internationale à réagir face à ces pressions contre la liberté d’expression. Elle demande aux autorités algériennes de retirer leurs arrêtés d’interdiction et de mettre un terme aux menaces et tentatives d’intimidation.