(RSF/IFEX) – Vladimir Lavrov, photographe au journal local « Moyo » de Voronej (à environ 500 km au sud de Moscou), a été violemment agressé vers 19h00 (heure locale), le 30 mars 2005, par plusieurs policiers. Ces derniers se sont emparés de la carte mémoire de son appareil photo numérique qui contenait des clichés pour la prochaine […]
(RSF/IFEX) – Vladimir Lavrov, photographe au journal local « Moyo » de Voronej (à environ 500 km au sud de Moscou), a été violemment agressé vers 19h00 (heure locale), le 30 mars 2005, par plusieurs policiers. Ces derniers se sont emparés de la carte mémoire de son appareil photo numérique qui contenait des clichés pour la prochaine édition du journal.
Dans une lettre adressée au procureur général et au ministère de l’Intérieur de la Fédération de Russie, RSF a déclaré être scandalisée par cette agression et a demandé l’ouverture d’une enquête. « C’est la deuxième fois au cours du mois de mars qu’un journaliste est passé à tabac dans la région de Voronej. Il est nécessaire de faire cesser immédiatement ce type de pratique, indigne d’un Etat de droit, afin d’éviter qu’un climat d’impunité ne s’installe dans la région », a déclaré l’organisation.
Le 30 mars, Lavrov a remarqué des policiers en train d’interpeller un groupe d’une trentaine de jeunes supporters de football. Il s’est alors approché en se présentant comme photographe professionnel, montrant aux policiers sa carte de presse et prenant plusieurs clichés de la scène.
Quelques instants après, alors qu’il s’éloignait, le journaliste a été violemment attaqué par des policiers en civil et en uniforme. Il a été poussé sous l’arche d’un immeuble, jeté à terre et cogné plusieurs fois au visage. Les agresseurs se sont emparés de la carte mémoire de son appareil photo numérique et ont laissé Lavrov quasi inconscient. Le photographe, souffrant de plusieurs contusions et blessé aux yeux, a ensuite été conduit à l’hôpital par ses collègues.
Le 31 mars au matin, il a porté plainte auprès du département local du ministère de l’Intérieur.
Le 8 mars, Viktor Naikhine, correspondant des journaux « Moyo » et « Komsomolskaya Pravda », avait déjà été violemment agressé à son domicile de Voronej, alors qu’il couvrait les campagnes municipale et régionale. Le journaliste avait été laissé inconscient après avoir été violemment frappé par des inconnus. Suite à cette agression, il souffrait d’un traumatisme crânien, de trois côtes cassées, de plusieurs hématomes au visage et avait perdu momentanément l’usage de sa main droite (consulter l’alerte de l’IFEX du 21 mars 2005).