(RSF/IFEX) – RSF est choquée par les violences infligées par la police de l’Etat d’Orissa au documentariste Vinod Raja, le 25 mai 2005, aux abords de Tikiri (région du Kashipur, est du pays), alors que ce dernier filmait une manifestation pacifique. RSF dénonce cette violence policière visant à protéger les intérêts économiques d’une entreprise étrangère […]
(RSF/IFEX) – RSF est choquée par les violences infligées par la police de l’Etat d’Orissa au documentariste Vinod Raja, le 25 mai 2005, aux abords de Tikiri (région du Kashipur, est du pays), alors que ce dernier filmait une manifestation pacifique.
RSF dénonce cette violence policière visant à protéger les intérêts économiques d’une entreprise étrangère et demande aux autorités indiennes de sanctionner les agresseurs de Raja et de dédommager le réalisateur pour son matériel détruit.
Partie à 12h00 (heure locale) de Kuchepadhar, la manifestation est arrivée vers 16h00 à la périphérie de Tikiri où elle s’est trouvée face à un dispositif anti-émeutes mis en place par la police. Raja, qui filmait le barrage, a été malmené par huit policiers qui ont tenté de lui arracher sa caméra. Après quelques minutes de bousculade, les policiers ont réussi à jeter sa caméra à terre et la détruire à coups de bottes.
Les communautés indigènes de la région rurale du Kashipur sont opposées depuis 13 ans à l’installation d’une usine d’extraction de bauxite qui entraînerait un déplacement massif de la population et la priverait de ses terres. Le projet minier, mené par un consortium canadien, Utkal Alumina & Alcan, est évalué à plus d’un milliard de dollars. Le rassemblement du 25 mai de ces communautés avait pour objectif de dénoncer la répression exercée par la police contre les opposants au projet.