(RSF/IFEX) – RSF dénonce l’attaque dont a été victime Manop Rattanacharungporn, du quotidien « Matichon », grièvement blessé à la jambe après que deux inconnus ont ouvert le feu sur lui, le 1er juin 2005, à Phangnga (sud de la Thaïlande). L’affaire serait liée à des articles du journaliste publiés un mois plus tôt sur des appropriations […]
(RSF/IFEX) – RSF dénonce l’attaque dont a été victime Manop Rattanacharungporn, du quotidien « Matichon », grièvement blessé à la jambe après que deux inconnus ont ouvert le feu sur lui, le 1er juin 2005, à Phangnga (sud de la Thaïlande).
L’affaire serait liée à des articles du journaliste publiés un mois plus tôt sur des appropriations illégales de terres publiques dans des zones touchées par le tsunami. Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Suwat Liptapanlop, RSF a salué les efforts déployés par les autorités thaïlandaises dans cette affaire. « L’enquête en cours doit permettre d’arrêter et juger les exécutants et les commanditaires de cette grave atteinte à la liberté de la presse », a précisé l’organisation.
Rattanacharungporn se rendait à son domicile en voiture depuis sa plantation située à Tambon Natoey lorsque deux hommes lui ont tiré dessus, le blessant grièvement à la jambe. Il est toujours hospitalisé. Un mois plus tôt, le journaliste avait rédigé des articles accusant des groupes mafieux d’acquisitions illégales de mangroves appartenant à l’Etat. La rédaction du « Matichon » a confirmé que cette agression était liée aux enquêtes de leur correspondant.
Le ministre de la Justice, Liptapanlop, a ordonné une enquête sur ces irrégularités et s’est rendu sur place, le 5 juin, avant de rendre visite au journaliste hospitalisé. Il a également chargé le Département spécial d’investigation (DSI) d’envoyer une mission d’enquête sur le terrain.
Contacté par téléphone, le général Sombat Amornvivat du DSI a déclaré que Rattanacharungporn se trouvait actuellement sous le Programme de protection des témoins et qu’il serait appelé à témoigner à la barre lors du procès. Le général Sombat a également fait part des avancées de l’enquête, annonçant que certains des auteurs de l’agression avaient été identifiés mais pas encore été arrêtés.