(RSF/IFEX) – RSF s’élève contre la gravité des charges retenues contre Zhang Lin, dont le procès à huis clos est fixé au 21 juin 2005. « En quoi le fait de publier des articles sur Internet, et notamment les paroles d’une chanson punk, peut-il sérieusement constituer une atteinte à la sécurité nationale ? C’est tout à […]
(RSF/IFEX) – RSF s’élève contre la gravité des charges retenues contre Zhang Lin, dont le procès à huis clos est fixé au 21 juin 2005. « En quoi le fait de publier des articles sur Internet, et notamment les paroles d’une chanson punk, peut-il sérieusement constituer une atteinte à la sécurité nationale ? C’est tout à fait grotesque ! », s’est insurgée l’organisation.
Selon des informations diffusées par Human Rights in China (HRIC), le cyberdissident risque la prison à perpétuité. L’acte d’accusation émis par le procureur affirme que le contenu des articles publiés par Zhang est « contraire aux fondements de la Constitution, porte atteinte à l’unité nationale, la souveraineté et l’intégrité territoriales, répand des mensonges, trouble l’ordre public et la stabilité sociale ». Le document cite notamment les paroles d’une chanson du groupe punk chinois Pangu, mises en ligne par Zhang.
Le cyberdissident a été arrêté, le 29 janvier, à la gare de Bengbu (province de Anhui, ouest de Shanghai), alors qu’il revenait de Pékin où il souhaitait présenter ses condoléances à la famille de Zhao Ziyang, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois, décédé peu auparavant.
Zhang est actuellement incarcéré au centre de détention n° 1 de Bengbu. RSF est très préoccupée par son état de santé et ses conditions de détention. Il a en effet entamé deux grèves de la faim pour protester notamment contre les mauvais traitements dont il fait l’objet. Par ailleurs, son avocat, Mo Shaoping, n’a pas été autorisé à lui rendre visite et sa requête demandant un procès public a été rejetée par la Cour.