(RSF/IFEX) – Le 25 septembre 2005, les journalistes Mahabbat Orujeva, Rei Kerimoglu, Sakit Mamedov et Zohrab Zeynalov ont été attaqués par des policiers, alors qu’ils couvraient une manifestation d’opposition interdite par les autorités. « Cet acte met une nouvelle fois en évidence le climat d’insécurité qui règne en Azerbaïdjan à l’approche des élections législatives, en particulier […]
(RSF/IFEX) – Le 25 septembre 2005, les journalistes Mahabbat Orujeva, Rei Kerimoglu, Sakit Mamedov et Zohrab Zeynalov ont été attaqués par des policiers, alors qu’ils couvraient une manifestation d’opposition interdite par les autorités.
« Cet acte met une nouvelle fois en évidence le climat d’insécurité qui règne en Azerbaïdjan à l’approche des élections législatives, en particulier pour les journalistes. L’accès à l’information est de plus en plus difficile et ils ne peuvent travailler sans courir un réel danger. Nous demandons au ministre de l’Intérieur Ramil Usubov de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer leur protection », a déclaré RSF.
A l’appel de l’organisation d’opposition Azadlig, des centaines de manifestants se sont réunis le 25 septembre dans le centre de Bakou, afin de réclamer des élections législatives libres et justes le 6 novembre prochain.
Pendant cette manifestation, des policiers ont arraché l’appareil photo de Orujeva, reporter au quotidien « Yeni Musavat ». Celui-ci avait pourtant montré sa carte de presse. Les forces de police ont également cassé l’appareil photo d’un autre journaliste du quotidien, Kerimoglu, alors qu’il portait la veste bleu marine que le Conseil de la presse donne aux journalistes afin de les protéger de toute violence. Le reporter de l’hebdomadaire « Avropa », Mamedov, a été frappé par des policiers alors qu’il arborait sa carte de presse. Enfin, le photographe de l’agence Azer-Press, Zeynalov, a été battu alors qu’il tentait de prendre des clichés de policiers en train de charger les manifestants. Une centaine d’entre eux ont été arrêtés selon les organisateurs.
Le 21 mai, Farid Teymurkhanli, du quotidien « Zerkalo », avait déjà été matraqué à la tête par les forces de l’ordre, alors qu’il couvrait une manifestation de l’opposition à Bakou. Il portait un brassard de presse (consulter l’alerte de l’IFEX du 25 mai 2005).