(CALP/IFEX) – Ali Dilem, caricaturiste au quotidien « Liberté », a été entendu par la police le 25 janvier 2002 suite à une plainte déposée contre lui par le ministère de la Défense nationale suite à un dessin publié le 29 novembre 2001 et jugé « diffamatoire et attentatoire à la considération de hauts responsables de la hiérarchie […]
(CALP/IFEX) – Ali Dilem, caricaturiste au quotidien « Liberté », a été entendu par la police le 25 janvier 2002 suite à une plainte déposée contre lui par le ministère de la Défense nationale suite à un dessin publié le 29 novembre 2001 et jugé « diffamatoire et attentatoire à la considération de hauts responsables de la hiérarchie militaire ». Le 28 janvier, c’était au tour de Salima Tlemçani, journaliste du quotidien « El Watan », de subir la même procédure dans les locaux de la police après la publication d’une enquête le 11 décembre où elle révèle l’implication d’un officier de l’armée dans une affaire de détournement d’un don de l’Union Européenne destiné au secteur de l’habitat.
Sid Ahmed Semiane (SAS), chroniqueur au quotidien « Le Matin », était également convoqué par la police pour le 29 janvier après une plainte déposée contre lui par le ministère de la Défense nationale pour diffamation. Des sources policières et judiciaires annoncent que d’autres journalistes seront poursuivis en justice par le ministère de la Défense pour « diffamation contre l’institution judiciaire et sa hiérarchie ».
L’ensemble de la corporation s’inquiète de voir l’armée passer à l’action après les menaces formulées par le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Mohamed Lamari, qui dénonçait l’année dernière les « écrits éhontés, les caricatures et autres, les outrances et les insanités à l’égard de (l’)armée ».
Ces menaces avaient été proférées alors que le gouvernement préparait le projet de loi révisant le code pénal et durcissant considérablement les peines de prison et les amendes pour le délit de diffamation.