(RSF/IFEX) – Alors que des dizaines de militants politiques et journalistes viennent d’être relâchés dans le royaume, Reporters sans frontières appelle le gouvernement népalais à libérer les sept journalistes toujours détenus. Depuis le 20 janvier 2006, au moins 114 journalistes ont été interpellés dans l’exercice de leur travail ou lors de manifestations en faveur de […]
(RSF/IFEX) – Alors que des dizaines de militants politiques et journalistes viennent d’être relâchés dans le royaume, Reporters sans frontières appelle le gouvernement népalais à libérer les sept journalistes toujours détenus.
Depuis le 20 janvier 2006, au moins 114 journalistes ont été interpellés dans l’exercice de leur travail ou lors de manifestations en faveur de la liberté de la presse. Depuis 2004, le Népal est le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes ont été arrêtés.
« Ces vagues d’arrestation de professionnels des médias et de militants de la liberté de la presse sont absolument scandaleuses. Jamais à la connaissance de Reporters sans frontières, les autorités n’ont réussi à prouver la culpabilité des journalistes arrêtés pour un quelconque délit. Il est urgent que les sept journalistes soient libérés. Qu’ils aient été arrêtés pour leurs écrits ou pour avoir manifesté en faveur de la liberté de la presse, leur détention est abusive », a affirmé Reporters sans frontières.
Bheem Rai, de l’hebdomadaire « Aujaar », a été arrêté le 7 février 2006 à Dharan (Est). Lors de l’interpellation, son collègue Gopal Dewan a été frappé par les forces de sécurité. Le même jour, JB Ghale Magar, vice-président de la Fédération des journalistes népalais (FNJ) au niveau local, et Teekaram Ghimire, correspondant du quotidien « Udghosh », ont été arrêtés dans le district de Dhankuta (Est).
Sudarshan Aacharya, de l’hebdomadaire « White Paper », et Bhaktadhwaj Bohara, dirigeant de la FNJ, ont été arrêtés par la police à Katmandou, le 24 janvier. Shyam Shrestha, du mensuel d’opposition « Mulyankan », est quant à lui détenu dans la capitale depuis le 19 janvier. Enfin, Tej Narayan Sapkota, de l’hebdomadaire « Yojana », est incarcéré depuis novembre 2003.
Par ailleurs, Reporters sans frontières a recensé de nouveaux cas d’agressions de journalistes de la part des forces de sécurité. Le 13 février, Rabindra Shahi, journaliste du « Dristi Weekly », et un militant de l’organisation de défense des droits de l’homme INSEC, ont été frappés par des militaires, à Manma (district de Kalikot, Ouest). Déjà, le 8 février, un policier avait frappé Suresh Koirala, correspondant du quotidien « Saptahik Janasatta » à Bharatpur (Centre).