(CPJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse du CPJ: Suspension d’un journal et interdiction d’exercer pour deux journalistes New York, 24 février 2006 – Le Comité pour la protection des journalistes s’inquiète de la suspension, le 22 février, du bimensuel Les Echos par le Conseil national de la communication (CNC) ainsi que l’interdiction d’exercer qui […]
(CPJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse du CPJ:
Suspension d’un journal et interdiction d’exercer pour deux journalistes
New York, 24 février 2006 – Le Comité pour la protection des journalistes s’inquiète de la suspension, le 22 février, du bimensuel Les Echos par le Conseil national de la communication (CNC) ainsi que l’interdiction d’exercer qui frappe deux journalistes de la même publication.
Le CNC, organe contrôlé par le gouvernement, a suspendu Les Echos pour une période de deux mois suite à « la publication d’informations mensongères et atteinte à l’honneur à la dignité » d’un ministre du gouvernement, Kiridi Bangoura. Bangoura a déposé une plainte contre le journal après sa publication, le 20 février, d’un article accusant le ministre de s’être « enrichi sur le dos des Guinéens ».
Outre la décision de suspendre le titre, le CNC a également interdit au directeur de publication Saliou Baldé et à l’auteur de l’article Sékou Traoré « de créer tout autre organe d’information sous de nouvelles appellations ou de prêter leurs services à d’autres médias » durant la période de suspension. Selon le président du CNC, le journal avait reçu une première fois un avertissement pour avoir publié des informations jugés diffamatoires conte le même ministre. Baldé a indiqué au CPJ qu’il ne ferait pas appel.
« Le CPJ est très préoccupé par la décision unilatérale des autorités guinéennes de suspendre ce journal », a déclaré Ann Cooper, Directrice exécutive du CPJ. « Beaucoup de gouvernements à travers le monde s’évertuent plutôt à traiter les plaintes liées à la presse dans le cadre du droit civil et non par la censure ».
Seul un petit nombre de journaux privés paraissent régulièrement en Guinée, où la promesse faite par le gouvernement en 2005 d’autoriser les radios privées ne s’est toujours pas concrétisée.
Basé à New York, le CPJ est une organisation indépendante à but non lucratif qui défend la liberté de presse dans le monde. Pour plus d’informations, visiter http://www.cpj.org.