(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est indignée par la décision de l’armée israélienne de frapper des installations de télécommunications privant de fait des millions de Libanais d’informations, notamment celles de la chaîne LBC. Un technicien de cette chaîne a été tué lors du bombardement des installations de Satka (est de Beyrouth). « Nous sommes indignés par […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est indignée par la décision de l’armée israélienne de frapper des installations de télécommunications privant de fait des millions de Libanais d’informations, notamment celles de la chaîne LBC. Un technicien de cette chaîne a été tué lors du bombardement des installations de Satka (est de Beyrouth).
« Nous sommes indignés par la mort d’un technicien de la LBC lors de ces attaques, organisées sans considérer la protection nécessaire des professionnels de l’information et des civils. Les installations de médias ne peuvent en aucun cas être considérées comme des cibles militaires. Après le bombardement des bureaux de Al-Manar, chaîne du Hezbollah libanais, les autorités israéliennes intensifient la destruction des moyens de communication et des installations des médias libanais. Nous demandons au Premier ministre israélien de faire cesser immédiatement les frappes contre des médias ou des installations de télécommunications ou tout autre objectif qui mettrait en danger la vie de professionnels de l’information », a affirmé Reporters sans frontières.
Le 22 juillet 2006, l’aviation israélienne a bombardé des antennes de télécommunications près de Beyrouth et dans le nord du Liban. Ces frappes ont notamment visé la chaîne LBC dont la diffusion a été interrompue. Les bombardements à Terbol (Nord) ont provoqué des coupures dans la diffusion dans certaines régions du pays des chaînes LBC, Avenir TV et Al-Manar.
Lors du bombardement des installations de la LBC à Satka, Sleiman Chidia, technicien de la chaîne, a été tué.
Par ailleurs, une équipe de la télévision Al-Jazira a essuyé des tirs de l’aviation israélienne alors qu’elle était en reportage dans le sud du Liban.
Suite à ces destructions, Reporters sans frontières compte saisir la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits pour enquêter sur ces bombardements, qui pourraient constituer une violation du droit international humanitaire. Prévue par le Protocole I des Conventions de Genève et créée officiellement en 1991, la Commission est notamment chargée d’enquêter sur toute allégation d’infraction grave au droit international humanitaire.