(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières s’inquiète pour Summir Said, journaliste travaillant pour le bureau du Caire de l’agence Reuters, qui subit des pressions de la part de la sécurité d’Etat. Le 7 septembre 2006, des agents des forces de l’ordre se sont rendus à son domicile et ont proféré des menaces à son encontre, prévenant […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières s’inquiète pour Summir Said, journaliste travaillant pour le bureau du Caire de l’agence Reuters, qui subit des pressions de la part de la sécurité d’Etat.
Le 7 septembre 2006, des agents des forces de l’ordre se sont rendus à son domicile et ont proféré des menaces à son encontre, prévenant que si elle ne se rendait pas au plus vite à leur bureau de Lazoghly (sud du Caire), elle allait le regretter.
Les autorités égyptiennes lui ont prouvé qu’elles détenaient des informations précises à son sujet, notamment à propos de ses déplacements à l’étranger. La jeune femme soupçonne les services de la sécurité d’avoir mis son téléphone sur écoutes et refuse de céder à ce harcèlement. Censée partir prochainement à l’étranger, elle redoute d’être interdite de sortie du territoire, l’empêchant ainsi de faire son travail de journaliste.
« Ces pressions sont inacceptables, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que Summir Said est victime de harcèlement de la part des forces de l’ordre. Nous resterons très vigilants quant à sa situation dans les semaines qui viennent », a déclaré Reporters sans frontières.
En 2003, alors qu’elle travaillait pour le « Cairo Times » tout en finissant ses études, Summir Said avait été interpellée plusieurs fois par la sécurité d’Etat, qui la soupçonnait d’être une espionne. Elle avait dû se soumettre à de longs interrogatoires.
Summir Said pense que les pressions qu’elle subit actuellement de la part des autorités égyptiennes sont liées à une enquête qu’elle a récemment réalisée pour l’agence Reuters à propos de l’arrestation, par la sécurité d’Etat, d’activistes soupçonnés d’être membres des Frères musulmans.