(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 1er octobre 2006, de Mohammed Ghanem, après six mois de prison. Cet écrivain de 51 sans, fervent défenseur des droits de l’homme, avait été arrêté, le 31 mars 2006, en raison d’articles publiés sur son site Internet, http://www.surion.org . Il affirme avoir été régulièrement […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 1er octobre 2006, de Mohammed Ghanem, après six mois de prison. Cet écrivain de 51 sans, fervent défenseur des droits de l’homme, avait été arrêté, le 31 mars 2006, en raison d’articles publiés sur son site Internet, http://www.surion.org . Il affirme avoir été régulièrement maltraité en prison.
« N’oublions pas que trois autre personnes sont toujours emprisonnées en Syrie pour des textes publiés sur le Net. Ce pays reste la plus grande prison du Moyen-Orient pour les cyberdissidents. Le récit de Mohammed Ghanem confirme par ailleurs que les prisonniers d’opinion sont systématiquement torturés en détention », a déclaré l’organisation.
Mohammed Ghanem affirme avoir été « traité comme un animal », « humilié » et « maltraité » durant les quinze premiers jours de son emprisonnement. Il a par la suite été transféré dans la prison d’Al-Raqqah (Nord-Est), dans laquelle les conditions de détention étaient plus humaines. « Abou Ghraib et Guantanamo sont des prisons cinq étoiles comparées aux prisons syriennes », a déclaré l’écrivain.
Mohammed Ghanem avait été arrêté à son domicile par des agents des services secrets. En prison, il a été interrogé à plusieurs reprises sur des textes publiés sur son site, http://www.surion.org, et notamment sur ses prises de position en faveur de la minorité kurde de Syrie. Il avait été inculpé pour « insulte au président syrien » et son site a été fermé peu après son arrestation.
La Syrie a été placée par Reporters sans frontières sur sa liste des « 15 ennemis d’Internet ». Ce pays reste en effet l’un des plus répressifs en matière de liberté d’expression en ligne. Trois autres cyberdissidents y sont actuellement emprisonnés: Muhened Abdulrahman, arrêté le 7 septembre 2006; Ali Sayed al-Shihabi, éditorialiste pour http://www.rezgar.com et arrêté le 10 août 2006; Habib Saleh, collaborateur du site d’informations http://www.elaph.com , arrêté en mai 2005 et condamné à trois ans de prison.