(JED/IFEX) – Basile Kokwalet et John Kintendu, reporters-cameramen pour la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, de RFO (Radio France d’outre-mer), chaîne émettant à Paris, capitale de la France, ont été violemment pris à partie et agressés, 12 novembre 2006, par la garde du Général Denis Kalume Numbi, ministre congolais des […]
(JED/IFEX) – Basile Kokwalet et John Kintendu, reporters-cameramen pour la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, de RFO (Radio France d’outre-mer), chaîne émettant à Paris, capitale de la France, ont été violemment pris à partie et agressés, 12 novembre 2006, par la garde du Général Denis Kalume Numbi, ministre congolais des Affaires intérieures et de la sécurité.
Interrogé par Journaliste en danger (JED) au sujet de cet incident, les deux reporters ont rapporté qu’ils s’étaient rendus à la résidence de Jean-Pierre Bemba, vice-président de la république et candidat au second tour de l’élection présidentielle, pour couvrir le déploiement des troupes de la MONUC (Mission d’observation des nations unies au Congo) devant le cimetière de la Gombe (situé à une dizaine des mètres en face de la résidence de Bemba), à la suite des affrontements meurtriers qu’a connu la ville de Kinshasa le 11 novembre.
Après avoir couvert ce déploiement, les deux reporters ont sollicité et obtenu de l’unité de brigade en poste devant le cimetière de filmer les impacts d’armes dans ledit cimetière. De là, ils se sont rendus dans le quartier résidentiel de la Gombe afin de filmer une bombe tombée la veille devant une résidence privée mais qui n’avait pas explosé, avant d’aller filmer et interviewer le pasteur Théodore Ngoyi, un proche de Bemba, dont les toits de l’église avaient subis des impacts d’armes lourdes. C’est au cours de cette interview que les hommes du général Kalume ont surgi et ont commencé à menacer de mort le pasteur Ngoyi avant de s’en prendre aux journalistes et d’exiger d’eux, armes braquées sur le front, de leur remettre tout le matériel de travail en leur possession.
Les journalistes ont été, par la suite, conduits au cabinet du général Kalume qui, sur intervention de la MONUC, a accepté de rendre le matériel arrachés non sans avoir au préalable extrait et détruit la bande contenant l’enregistrement.