(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux autorités soudanaises des explications sur la détention au secret d’Al-Tahir Satti, chroniqueur du quotidien indépendant « Al-Sahafa », par la division d’investigation de la police soudanaise, depuis le 22 novembre 2006. « Si l’arrestation de ce journaliste est liée à son travail, il faut qu’il soit relâché immédiatement. Dans la cas […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux autorités soudanaises des explications sur la détention au secret d’Al-Tahir Satti, chroniqueur du quotidien indépendant « Al-Sahafa », par la division d’investigation de la police soudanaise, depuis le 22 novembre 2006.
« Si l’arrestation de ce journaliste est liée à son travail, il faut qu’il soit relâché immédiatement. Dans la cas contraire, nous appelons les autorités à en faire connaître le motif, afin qu’il puisse avoir droit à une procédure équitable. Mépriser le respect des procédures n’aboutit qu’à décrédibiliser une enquête. Les autorités ne peuvent pas s’étonner que nous estimions scandaleux qu’elles violent, une nouvelle fois, les engagements pris devant la communauté internationale, en juillet 2005 », a déclaré Reporters sans frontières.
Dans la journée du 22 novembre, Al-Tahir Satti n’est apparu ni sur son lieu de travail ni chez lui. Le lendemain, la division d’investigation de la police a confirmé au syndicat des journalistes qu’elle le détenait, en précisant que l’arrestation était sans rapport avec son travail, mais sans en donner de motif officiel. La loi sur la presse stipule pourtant que les autorités doivent signaler au syndicat toute convocation de journaliste dans le cadre d’une enquête.
Détenu depuis six jours dans un lieu inconnu, Al-Tahir Satti n’a pu communiquer ni avec ses proches ni avec son employeur. Il n’a pas non plus accès à un avocat. Selon des journalistes de Khartoum, il aurait été arrêté sur l’ordre du comité d’enquête sur l’assassinat, le 6 septembre, du journaliste Mohamed Taha. Il avait déjà été interrogé dans ce cadre, en compagnie d’autres collègues.
Le 29 septembre, un journaliste du quotidien privé « Al-Rai al-Aam », Abou Obeida Abdallah, avait déjà été arrêté et détenu sans motif, pendant deux semaines.