(MFWA/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de MFWA, daté du 16 février 2007: Justice pour un journaliste gambien torturé Au cours de l’année dernière (2006, qui était une année électorale) le gouvernement du Président Yahya Jammeh de la Gambie et ses agents ont lancé une nouvelle phase de leur campagne répressive de longue date […]
(MFWA/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de MFWA, daté du 16 février 2007:
Justice pour un journaliste gambien torturé
Au cours de l’année dernière (2006, qui était une année électorale) le gouvernement du Président Yahya Jammeh de la Gambie et ses agents ont lancé une nouvelle phase de leur campagne répressive de longue date contre les médias et les journalistes indépendants du pays.
Cette campagne, qui s’est focalisée sur la détention arbitraire et la torture, a envoyé beaucoup de journalistes en exil. Lorsque le gouvernement a annoncé une tentative de coup d’état manquée en mars 2006, beaucoup de gens, y compris des avocats, des membres de l’opposition, des gens ordinaires et des journalistes, ont été arrêtés illégalement, détenues et subi toutes sortes de tortures cruelles.
« J’ai été complètement déshabillé, reçu des secousses électriques sur tout le corps, y compris les organes génitaux. Mes bourreaux m’ont dit que les secousses étaient censées me rendre impuissant », a rappelé l’une des victimes, Musa Saidykhan, rédacteur en chef de « L’Indépendant », un bihebdomadaire interdit basé à Banjul qui n’as pas eu un moment de tranquillité depuis l’arrivée au pouvoir de Jammeh en 1994.
Des militaires et des policiers armés ont arrêté Saidykhan, qui vit en exil, la nuit du 27 mars 2006 et l’ont envoyé au Service national de renseignements (NIA) très redoutable. Il a été gardé au secret pendant 22 jours sans qu’aucune inculpation ne soit portée contre lui et a été torturé jusqu’à ce qu’il perde connaissance. La torture continue lui a laissé des cicatrices sur le dos, les jambes, les bras et la main droite, qui a été fracturée en trois endroits.
En Gambie, les journalistes sont souvent gardés au secret pendant de longues périodes á cause de leur travail sans qu’ils soient traduits en justice. En ce moment, Chief Ebrima Manneh, un reporter d’un journal pro-gouvernemental, « Daily Observer » croupit dans une cellule d’une gendarmerie d’une ville frontalière a l’est du pays. Depuis son arrestation, le 11 juillet 2006, Manneh a été gardé au secret pour 213 jours dans des cellules différentes avant que l’on puisse le trouver le mois dernier. Le gouvernement a constamment nié l’avoir détenu. Manneh aurait transmis des informations « préjudiciables » non spécifiées à un journaliste étranger anonyme.
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) exige qu’en l’absence d’inculpations bien fondées, Manneh devraient immédiatement être libéré. Autrement, des accusations formelles devraient être portées contre lui pour qu’il puisse comparaître immédiatement devant un tribunal indépendant.
La MFWA exhorte les particuliers, les organisations et les institutions qui soutiennent la libre expression à faire pression sur le Président Jammeh pour qu’il mette fin à la suppression de la liberté d’expression en Gambie.
Fait à Accra, le 16 février 2007, par MFWA.
La MFWA est une organisation régionale, indépendante, à but non lucratif, et non gouvernementale, basée à Accra. Elle fut fondée en 1997 en vue de défendre et promouvoir les droits et les libertés de la presse et toutes les formes d’expression.