(RSF/IFEX) – Le 22 février 2007, de nombreux représentants de la presse indépendante ou d’opposition ont été empêchés d’assister à la deuxième audience, pourtant ouverte au public, du procès de l’ancien ministre de la Santé, Ali Insanov. En revanche, les journalistes de plusieurs chaînes de télévision, et de médias progouvernementaux (« 525 Gazet », « Iki Shahil », « Yeni […]
(RSF/IFEX) – Le 22 février 2007, de nombreux représentants de la presse indépendante ou d’opposition ont été empêchés d’assister à la deuxième audience, pourtant ouverte au public, du procès de l’ancien ministre de la Santé, Ali Insanov. En revanche, les journalistes de plusieurs chaînes de télévision, et de médias progouvernementaux (« 525 Gazet », « Iki Shahil », « Yeni Azerbaycan », l’agence de presse APA, par exemple) ont été autorisés à pénétrer dans la salle.
Parmi les journalistes refoulés se trouvaient des correspondants d' »Azadlig », de « Yeni Musavat », de l’agence de presse Turan, du journal « Gundalik », de la chaîne de télévision ANS-News, etc. Ces médias avaient repris les déclarations d’Ali Insanov lors de l’ouverture de son procès. Ce dernier avait notamment qualifié d' »escrocs » les membres du parti au pouvoir, Yeni Azerbaycan.
« Reporters sans frontières dénonce une nouvelle intervention des autorités dans les activités de la presse. La sélection de journalistes en fonction de leur proximité du pouvoir est une violation flagrante de la liberté d’informer et d’être informé », a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Avant l’ouverture du procès, l’administrateur du tribunal a demandé leur carte professionnelle à l’ensemble de journalistes présents. Cinq minutes plus tard, il a donné les noms de ceux qui étaient autorisés à entrer. Les journalistes refoulés une première fois à 9h30 (heure locale) ont été assurés qu’ils pourraient entrer à la reprise de l’audience à 15 heures. Cela n’a pas été le cas.
Interrogée par Reporters sans frontières, la journaliste de l’agence Turan, Tarana Kazimova, a indiqué qu’on leur avait objecté qu’il n’y avait plus de places disponibles, alors que les journalistes étaient bien moins nombreux que le matin. Elle a précisé avoir déjà assisté à de nombreux procès sensibles et n’avoir jamais été confrontée à ce type de procédé.
Finalement, a-t-elle souligné, cela ne devrait pas l’empêcher, ni ses confrères, de prendre connaissance des déclarations de l’ancien ministre de la Santé et de les répercuter.
La prochaine audience se tiendra le 27 février.