(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 9 mars 2007: La FIJ appelle la Gambie à respecter la liberté de la presse après des accusations portées contre des travailleurs des médias et un journal La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a signalé aujourd’hui une augmentation de la pression sur les […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 9 mars 2007:
La FIJ appelle la Gambie à respecter la liberté de la presse après des accusations portées contre des travailleurs des médias et un journal
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a signalé aujourd’hui une augmentation de la pression sur les médias en Gambie après l’ouverture de deux récentes affaires contre des journalistes à la demande de deux entreprises.
Le premier cas est celui dans lequel un journal est poursuivi pour diffamation par le directeur d’une société gouvernementale. Le second est une affaire de faute professionnelle contre deux travailleurs des médias accusés d’avoir utilisé les équipements d’un journal pour effectuer les travaux d’un autre.
Le journal Foroyaa est poursuivi pour diffamation par le directeur de la société de transport en commun de la Gambie (GPTC) après la parution en septembre 2006 d’un article rapportant une mauvaise gestion de la société. Dans l’article intitulé « Mauvaise gestion à la GPTC », l’auteur de l’article a essayé d’avoir un commentaire de la direction de la GPTC qui a refusé de se prononcer. Après une première audition hier, une autre est prévue pour le 22 mars. C’est la première fois que Foroyaa est accusée de diffamation depuis sa création en 1987.
« Nous sommes inquiets de cette affaire et nous invitons la justice gambienne à montrer son indépendance cette fois, » a dit le Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Il n’y a aucune diffamation dans cet article et le journaliste a essayé d’avoir l’opinion de la GPTC sur cette question. La GPTC devrait retirer cette plainte si elle n’a vraiment rien à cacher et donner publiquement des clarifications sur cette question de mauvaise gestion. »
Dans un autre cas, Modou Sonko qui travaille dans l’imprimerie du quotidien progouvernemental Daily Observer, et Isaac Success, assistant de production du journal privé Daily Express, ont été emprisonnés le 3 mars 2007 par les services secrets nationaux (NIA), accusés d’avoir utilisé abusivement les équipements du Daily Observer. Selon l’organisation Media Foundation for West Africa, ces travailleurs ont été arrêtés après qu’un dirigeant du quotidien Daily Observer l’a demandée aux NIA parce qu’ils ont utilisés les équipements du journal sans permission.
« Nous ne pouvons pas comprendre comment un individu peut demander aux services secrets d’emprisonner des gens sans suivre la procédure en vigueur, » a dit Baglo. « La FIJ appelle à la libération immédiate de Modou Sonko et Isaac Success, et demande au Daily Observer de suivre la procédure normale s’il veut porter plainte contre eux. »
La FIJ a également renouvelé son appel au gouvernement pour la libération du journaliste Chief Ebrima Manneh qui est porté disparu depuis juillet 2006 et serait détenu dans un commissariat de police provincial de la Gambie.
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 115 pays.