(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux responsables de la police de Séoul de mener une enquête interne et de prendre des sanctions après l’agression par des policiers d’une dizaine de journalistes en marge d’une manifestation hostile à un accord de libre-échange. « Cet incident illustre les difficultés pour la presse de couvrir en toute sécurité […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande aux responsables de la police de Séoul de mener une enquête interne et de prendre des sanctions après l’agression par des policiers d’une dizaine de journalistes en marge d’une manifestation hostile à un accord de libre-échange.
« Cet incident illustre les difficultés pour la presse de couvrir en toute sécurité les manifestations illégales. Il est important que les autorités enquêtent sur le comportement des forces de l’ordre dans ces violences délibérées. Certains policiers sud-coréens avaient visiblement oublié que les journalistes sont des témoins, et non pas des acteurs des manifestations », a affirmé Reporters sans frontières dans une lettre au chef de la police, le général Lee Taek-Soon.
Le 10 mars 2007 vers 18h00 (heure locale), dix journalistes ont été blessés par des policiers anti-émeutes à Séoul. Les reporters couvraient un rassemblement de manifestants hostiles aux négociations de libre-échange entre la Corée du Sud et les Etats-Unis. Park Young-Heum, du journal « KyungHyang », le photographe Kim Chul-Soo, le reporter Kim Tae-Hwan, Choi Won-Hyung du « HanKyuRae Daily News », un journaliste du site Ohmynews, trois reporters de l’agence de presse Yonhap et une équipe de la chaîne KBS ont été frappés à coups de matraque.
Le lendemain, la police de la capitale a publié un communiqué pour regretter ces violences contre la presse et proposer des solutions pour garantir la sécurité des journalistes lors de prochaines manifestations. Le texte ne mentionnait pas la possibilité de prendre des sanctions contre les auteurs de ces actes.