(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande à la police afghane de n’écarter aucune piste dans l’assassinat de Shakiba Sanga Amaj, jeune présentatrice de la chaîne en pachtou Shamshad TV. « Si la vengeance familiale semble être le motif de ce lâche assassinat, les autorités ne doivent pas négliger le métier et la notoriété de la jeune […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières demande à la police afghane de n’écarter aucune piste dans l’assassinat de Shakiba Sanga Amaj, jeune présentatrice de la chaîne en pachtou Shamshad TV.
« Si la vengeance familiale semble être le motif de ce lâche assassinat, les autorités ne doivent pas négliger le métier et la notoriété de la jeune présentatrice. Nous présentons par ailleurs nos condoléances à sa famille et ses collègues », a affirmé l’organisation.
Le 31 mai 2007 vers 19h00 (heure locale), un homme a tiré sur la jeune femme, à bout portant, dans la maison familiale à Kaboul. La police a arrêté, le 2 juin, un premier suspect originaire de Ghazni (Centre), Abdul Latif, qui aurait été engagé pour punir la jeune femme d’avoir refusé de se marier. Selon le père de la victime, Mohammad Rabi Amaj, le suspect aurait été engagé par des membres de la famille de la journaliste pour la tuer. « Latif est un tueur sous contrat et un homme déviant (. . .) Je prie Dieu d’éviter que d’autres femmes comme Sanga soient détruites », a déclaré Mohammad Rabi Amaj à l’agence de presse Pajwok.
Shakiba Sanga Amaj, âgée de 22 ans, était devenue une présentatrice populaire du programme « Da Gudar Ghara » de la chaîne en pachtou Shamshad TV, dirigée par Wahid Nazari. Eduquée au Pakistan, elle réalisait également des reportages.
Cette affaire rappelle celle de Shaima Rezaee, jeune présentatrice de la chaîne privée Tolo TV, assassinée en mai 2005 à Kaboul. La police n’a jamais éclairci les circonstances exactes de cet homicide, que certains ont qualifié de suicide (consulter l’alerte de l’IFEX du 24 mai 2005).