(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce le maintien en détention, depuis le 13 juin 2007, de quatre journalistes de quotidiens privés de Khartoum, arrêtés à Dongola (Etat du Nord), sur la route entre la capitale et le barrage de Kijbar. « Le gouvernement soudanais croit-il qu’il pourra cacher des informations embarrassantes en plaçant des journalistes sous […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce le maintien en détention, depuis le 13 juin 2007, de quatre journalistes de quotidiens privés de Khartoum, arrêtés à Dongola (Etat du Nord), sur la route entre la capitale et le barrage de Kijbar.
« Le gouvernement soudanais croit-il qu’il pourra cacher des informations embarrassantes en plaçant des journalistes sous les verrous ? Arrêter des témoins gênants, au mépris de ses engagements en termes de liberté de la presse, est une pratique honteuse et absurde. Rien ne justifie le maintien en détention des quatre journalistes. Leur libération doit intervenir au plus vite », a déclaré l’organisation.
Alfatih Abdoullah, du quotidien privé arabophone « Al-Sudani », Qazafi Abdoulmotalab, d' »Al-Ayam », Abouobaida Awad, de « Rai-Alshaab », et Aboulgasim Farahna, d' »Alwan », ont été arrêtés le 13 juin aux environs de 23h00 (heure locale), alors qu’ils circulaient à bord d’un véhicule privé. Les quatre journalistes se rendaient en reportage dans l’Etat du Nord (Chamalia, en arabe), où une manifestation des populations nubiennes s’était tenue contre la construction controversée d’un barrage sur leur territoire et avait été violemment réprimée par la police. Quatre personnes avaient été tuées et une dizaine d’autres blessées lors de la dispersion du rassemblement. Après avoir été interrogés sur les raisons de leur voyage dans la région, les journalistes ont été placés en détention dans les locaux de la police de Dongola.
Sans contact avec l’extérieur depuis leur arrestation, les quatre journalistes ont été transférés à la prison de Khober, à Khartoum, par les services de renseignements intérieurs.