(MFWA/IFEX) – Quatre journalistes en Guinée-Bissau se sont cachés, le 26 juillet 2007, pour éviter leur arrestation par l’armée. Ces journalistes sont Allen Yéro Embalo, correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de l’Agence France-Presse (AFP), Alberto Dabo, correspondant du service français de la BBC et de Reuters, ainsi que Eva Maria Auzenda Biague et […]
(MFWA/IFEX) – Quatre journalistes en Guinée-Bissau se sont cachés, le 26 juillet 2007, pour éviter leur arrestation par l’armée.
Ces journalistes sont Allen Yéro Embalo, correspondant de Radio France Internationale (RFI) et de l’Agence France-Presse (AFP), Alberto Dabo, correspondant du service français de la BBC et de Reuters, ainsi que Eva Maria Auzenda Biague et Fernando Jorge Perreira.
Les sources de la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) ont rapporté que les journalistes se sont cachés suite à l’annonce de la police qui leur demandait de se présenter au poste de police le plus proche. Puisque le pays ne disposait pas d’installations carcérales, les journalistes craignaient qu’ils ne soient détenus et torturés dans un camp militaire.
Suite aux rapports médiatiques récents sur le scandale du trafic de drogues qui a frappé le pays, l’ONU a désigné la Guinée-Bissau comme un point majeur de trafic et de transit. Le rapport a spécifiquement identifié les forces armées du pays, surtout les Marines, comme complices majeures du crime.
Les sources ont rapporté que l’armée, outrée par le rapport de l’ONU, s’est mise à prendre des mesures énergiques contre les journalistes qu’elle soupçonnait d’avoir transmis de telles informations « préjudiciables ».
Le correspondant de la BBC a pris la fuite après que l’armée l’a déclaré un homme recherché. L’annonce de l’armée l’a demandé de faire une dénonciation publique des rapports qu’il a transmis à la BBC.
Entre-temps, Joase Bubu Ntous, chef de la Marine, a déposé une plainte formelle auprès du Procureur de l’Etat.