(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières proteste contre l’interrogatoire de police subi par Indika Sakalasooriya, du journal « The Nation », après ses révélations sur l’importation d’une voiture de luxe anglaise par le fils d’un haut responsable gouvernemental. Les policiers lui ont demandé de révéler ses sources. « Après les menaces de mort à l’encontre du journaliste d’investigation Iqbal […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières proteste contre l’interrogatoire de police subi par Indika Sakalasooriya, du journal « The Nation », après ses révélations sur l’importation d’une voiture de luxe anglaise par le fils d’un haut responsable gouvernemental. Les policiers lui ont demandé de révéler ses sources.
« Après les menaces de mort à l’encontre du journaliste d’investigation Iqbal Athas, cette nouvelle affaire démontre qu’il est de plus en plus difficile de mener des enquêtes au Sri Lanka. Nous demandons au chef de l’Etat de condamner publiquement l’interrogatoire du journaliste du « Nation » par la police. La protection du secret des sources est essentielle », a affirmé l’organisation.
Dans la matinée du 14 septembre 2007, des officiers du Département des enquêtes criminelles (CID) ont fait irruption dans la rédaction du quotidien « The Nation », à Colombo. Ils ont interrogé Indika Sakalasooriya sur les sources de son article sur l’importation d’une voiture Aston Martin dans l’île par le fils d’un haut responsable. Dans son article, le reporter ne nomme pas le destinataire de la voiture, mais évoque le fils d’un dignitaire du parti au pouvoir. Des journalistes ont constaté que ce véhicule, d’une valeur de plus de quarante millions de roupies (environ 350 000$US), circule dans le centre de la capitale escorté par des voitures des forces de sécurité.
L’article comportait une photographie du véhicule et disait qu’il avait été importé sans avoir payé de taxes.
De son côté, Iqbal Athas a cessé de publier des articles d’investigation sur les questions militaires dans le « Sunday Times ». Le gouvernement refuse toujours d’assurer sa protection alors qu’il est menacé de mort. Pire, le journal gouvernemental « Dinamina » a accusé Iqbal Athas, sans le nommer, d’être payé par le gouvernement « pro-Tigres tamouls » de Norvège.