(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières s’inquiète de la disparition d’un photographe et dénonce le maintien en détention de huit journalistes, dont quatre interpellés depuis le début des manifestations des moines et la répression qui s’est ensuivit. L’organisation redoute de nouvelles arrestations. « Malgré la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies et les réactions de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières s’inquiète de la disparition d’un photographe et dénonce le maintien en détention de huit journalistes, dont quatre interpellés depuis le début des manifestations des moines et la répression qui s’est ensuivit. L’organisation redoute de nouvelles arrestations.
« Malgré la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies et les réactions de nombreux gouvernements, les généraux refusent toujours de relâcher les centaines de manifestants interpellés. Nous demandons plus particulièrement la libération immédiate des journalistes », a déclaré l’organisation.
Ko Thu Ya Soe, un photographe de 30 ans qui travaille pour l’agence allemande EPA, est porté disparu depuis le début du mois d’octobre 2007. Il prenait des clichés à proximité de la pagode Sule, à Rangoon lorsqu’il a été vu pour la dernière fois. Personne, pas même sa famille, n’a idée de l’endroit où il se trouve.
Win Ko Ko Latt, reporter du « Weekly Eleven Journal » arrêté le 27 septembre, Win Saing, photographe arrêté le 28 août, et Nay Linn Aung, reporter du « 7-Days Journal », sont toujours en détention.
En revanche, Maung Yan Paing, écrivain, Min Htin Ko Ko Gyi, cameraman, et Ye Lwin, poète et chanteur du groupe Mizzima Wave Band, ont été libérés. Enfin, le comédien Zargana, surnommé le « Charlie Chaplin » birman, qui avait été arrêté à Rangoon le 25 septembre après avoir soutenu ouvertement les moines, a également été libéré le 17 octobre, ainsi que l’acteur Kyaw Thu et sa femme.
Par ailleurs, selon des médias locaux, la femme du journaliste et réalisateur de documentaires Nyein Thit (également appelé Thaung Tun), Khin Mar Lar, qui avait été arrêtée par les autorités birmanes le 25 septembre à Amarapura, dans la banlieue de Mandalay a été remise en liberté vendredi 19 octobre. Nyein Thit se cache depuis le début des manifestations. Lorsque les forces de sécurité sont venues pour l’arrêter chez lui, elles n’ont trouvé que sa femme et ses enfants. Les policiers ont emmené sa femme, qui n’a pourtant participé à aucune manifestation, abandonnant leurs enfants à leur sort. Nyein Thit avait déjà été emprisonné en 1999 et libéré en 2004 après avoir publié des textes qui faisaient état des violations de la liberté de la presse en Birmanie.
Par ailleurs, cinq journalistes arrêtés avant les événements de fin septembre sont toujours détenus : U Thaung Sein, photoreporter free-lance, Ko Moe Htun, du journal « Dhamah-Yate », Ne Min, journaliste indépendant, Monywa Aung-Shin, du journal « Sar-maw-khung », et U Win Tin, du journal « Hanthawathi ».