(MAHARAT/IFEX) – Le 10 janvier 2008, le procureur général de la Bekaa a arrêté quatre étudiants à l’Université Saint Joseph (USJ) à Zahleh suite à des accusations de diffamation, de calomnie et d’offense publique suivant des conversations entre eux sur le site Facebook qui ont été jugées inappropriées par une de leurs collègues qui a […]
(MAHARAT/IFEX) – Le 10 janvier 2008, le procureur général de la Bekaa a arrêté quatre étudiants à l’Université Saint Joseph (USJ) à Zahleh suite à des accusations de diffamation, de calomnie et d’offense publique suivant des conversations entre eux sur le site Facebook qui ont été jugées inappropriées par une de leurs collègues qui a porte plainte contre eux.
Les quatre étudiants ont été arrêtés quelques jours seulement avant leur examen final prévu le 14 janvier en sachant que l’acte duquel les étudiants sont accusés s’est produit en novembre 2007. Cela a soulevé de nombreuses questions et des craintes chez les parents et les collègues des étudiants sur la date de l’arrestation qui priverait les étudiants de leur droit de passer leurs examens et entraînerait une perte de leur année scolaire.
Les étudiants de l’USJ ont entamé des protestations le 14 janvier pour exprimer leur solidarité. Les protestations ont été jointes par les parents des quatre étudiants qui ont exigé la libération immédiate de leurs enfants.
En plus d’une perte potentielle de leur année universitaire, les quatre étudiants qui doivent être jugés devant le juge pénal de Zahleh risquent une peine de prison allant jusqu’à un an.
Il est à noter qu’aucune loi libanaise ne traite de l’organisation du secteur électronique au Liban. Au lieu de cela, il existe des lois qui traitent des secteurs de la presse et de l’audiovisuelle, et ces lois interdisent l’arrestation préventive dans les délits concernés.
La Fondation Maharat insiste sur la nécessité de respecter le système judiciaire libanais dans les questions relatives aux sites électroniques, en particulier en interdisant l’arrestation préventive similairement aux lois actuelles qui régissent les secteurs de la presse et de l’audiovisuelle. La Fondation demande la libération immédiate des quatre étudiants pour protéger la liberté d’expression et les étudiants des conséquences négatives de cette arrestation illégale. »