(MFWA/IFEX) – Le 25 janvier 2008, les autorités gambiennes ont levé l’interdiction qu’elles ont imposée à Radio France Internationale (RFI), une radio publique française qui émet à Banjul. Les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) rapportent qu’après une absence de 10 jours, RFI a repris ses émissions. Selon un […]
(MFWA/IFEX) – Le 25 janvier 2008, les autorités gambiennes ont levé l’interdiction qu’elles ont imposée à Radio France Internationale (RFI), une radio publique française qui émet à Banjul.
Les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) rapportent qu’après une absence de 10 jours, RFI a repris ses émissions.
Selon un communiqué rendu public par le Département d’Etat pour la Communication, l’Information et la Technologie, l’interdiction a été levée en raison du fait que le Département est parvenu à une entente avec la Direction de RFI.
Le communique a prétendu que RFI a été suspendue du fait qu’elle a manqué de renouveler les accords contractuels qu’elle avait passés avec la station gouvernementale, Gambia Radio and Television Services (GRTS), qui sont venus à expiration le 22 décembre 2007.
« Les négociations se poursuivent entre les deux institutions en vue de renouveler les contrats, mais les écouteurs en Gambie ont su obtenir des signaux à partir de leur radio FM locale affiliée », a indiqué le communiqué.
Un communiqué préalable du même département publié le 21 janvier 2008 a expliqué que l’action prise par les autorités était conforme à l’éthique professionnelle des médias en Gambie. Le communiqué a accusé RFI de manque de professionnalisme après qu’elle a fait un reportage selon lequel certains Mauritaniens accusés d’avoir tué quatre ressortissants français ont fui vers la Guinée-Bissau, en passant par la Gambie.
La Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) n’est pas étonnée d’apprendre cette contradiction flagrante quant au comportement de l’administration Jammeh puisqu’elle ne fait que démontrer le niveau d’intolérance profond du gouvernement en ce qui concerne les opinions critiques. Dans des circonstances similaires, le gouvernement a arbitrairement suspendu certains journaux et radios. Plusieurs journalistes et éléments de l’Opposition ont été détenus pour des mois sans qu’ils ne soient traduits en justice, tandis que d’autres, de peur d’être persécutés, ont dû fuir le pays.