(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce l’inculpation, le 2 février 2008, de Mike Chipalasa, du quotidien privé « The Daily Times », et de James Mphande, son directeur, pour « publication de fausses nouvelles pouvant susciter des troubles à l’ordre public ». Ces accusations surviennent après la parution, le 14 janvier, d’un article rapportant les propos du chef de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce l’inculpation, le 2 février 2008, de Mike Chipalasa, du quotidien privé « The Daily Times », et de James Mphande, son directeur, pour « publication de fausses nouvelles pouvant susciter des troubles à l’ordre public ». Ces accusations surviennent après la parution, le 14 janvier, d’un article rapportant les propos du chef de l’opposition, John Tembo.
« Il semblerait que toute cette affaire ne soit qu’une tentative du gouvernement pour intimider et faire taire les journalistes qui donnent la parole à l’opposition. Nous appelons les autorités et la justice malawites à renoncer aux poursuites contre nos confrères, dont le travail n’est pas de rapporter uniquement les propos favorables au gouvernement », a déclaré l’organisation.
Le 2 février, Mike Chipalasa a été interpellé par la police et interrogé pendant plusieurs heures à propos d’un article, daté du 14 janvier, rapportant les propos de John Tembo, chef de l’opposition. Ce dernier avait déclaré que le gouvernement avait « fait venir des experts étrangers dans le pays pour que les élections de 2009 se déroulent en faveur du Democratic Progressive Party (DPP) ». Le journaliste a été libéré sous caution le 3 février, mais le directeur de la police criminelle, Davie Nyongo, a déclaré que James Mphande, qui a co-signé l’article, était également recherché pour interrogatoire.
Les deux journalistes ont été inculpés de « publication de fausses nouvelles pouvant susciter des troubles à l’ordre public ». Mike Chipalasa doit comparaître devant la justice le 15 février. Il risque jusqu’à six mois de prison.