(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 25 février 2008: La FIJ demande à l’organe de régulation des médias de mettre fin à la suspension d’un journaliste togolais La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui l’organe de régulation des médias du Togo à mettre fin à la suspension […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 25 février 2008:
La FIJ demande à l’organe de régulation des médias de mettre fin à la suspension d’un journaliste togolais
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui l’organe de régulation des médias du Togo à mettre fin à la suspension du journaliste Lawson-Drakey Daniel et à annuler l’interdiction de ses analyses, estimant que la décision selon laquelle son travail est contraire à la déontologie était basée sur des motivations politiques.
« Nous protestons contre cette sanction qui veut réduire au silence un journaliste professionnel dont les analyses critiques dérangent les autorités, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Nous appelons les dirigeants de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication à annuler cette sanction sans aucune condition. »
Le 19 février, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a annoncé « la suspension définitive des éditoriaux, billets, réflexions, commentaires ou analyses de Lawson-Drackey Daniel sur Nana Fm », une station de radio privée de Lomé, la capitale du Togo. La HAAC a déclaré que les programmes radio de Lawson-Drackey violent les principes du « respect de la dignité de la personne humaine et de la déontologie en matière d’information et de communication ».
La FIJ estime que les journalistes devraient réglementer leur profession eux-mêmes pour s’assurer du respect de l’éthique et la déontologie. Elle estime aussi que les journalistes doivent être en mesure de faire des reportages sur le gouvernement sans crainte d’être réduits au silence s’ils écrivent ou diffusent des articles critiques.
« Nous rejetons cette décision de la HAAC, parce qu’elle est la conséquence d’une lecture erronée et abusive du Code de la presse et de la Communication », a dit Augustin Koffi Améga, Secrétaire Général de l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT).
La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays dans le monde.