(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se réjouit de la libération tant attendue du photographe Bilal Hussein. Le collaborateur de l’agence Associated Press (AP) était détenu depuis le 12 avril 2006 par l’armée américaine sous des accusations de « terrorisme ». « La libération de Bilal Hussein est une très bonne nouvelle, mais elle intervient après deux ans de […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se réjouit de la libération tant attendue du photographe Bilal Hussein. Le collaborateur de l’agence Associated Press (AP) était détenu depuis le 12 avril 2006 par l’armée américaine sous des accusations de « terrorisme ».
« La libération de Bilal Hussein est une très bonne nouvelle, mais elle intervient après deux ans de détention injustifiée. Le photographe a été privé de sa liberté sur la base d’allégations sans fondement. Nous regrettons la lenteur de l’instruction et l’opacité maintenue par les autorités américaines autour de cette affaire », a déclaré l’organisation.
« Nous appelons Washington à poursuivre cet effort en procédant également à la libération du caméraman d’Al-Jazira Sami Al-Haj, détenu dans le camp de prisonniers de Guantanamo depuis 2002, et à celle du journaliste Jawed Ahmad, emprisonné depuis cinq mois sur une base militaire américaine en Afghanistan », a ajouté Reporters sans frontières.
Le photographe irakien Bilal Hussein est sorti, le 16 avril 2008, de Camp Cropper, centre de détention des forces de la coalition situé près de l’aéroport de Bagdad. Le général Douglas Stone, vice-commandant du camp, avait annoncé, deux jours plus tôt, la prochaine libération du collaborateur d’AP. « Après la décision des commissions judiciaires irakiennes, nous avons réexaminé les circonstances de la détention d’Hussein et déterminé qu’il ne représentait plus une menace à la sécurité », a déclaré l’officier américain.
Le 13 avril, une commission judiciaire irakienne avait rejeté les accusations d’implication dans un enlèvement portées contre Bilal Hussein. Selon AP, leur collaborateur faisait partie d’un groupe de journalistes qui avaient été obligés par les ravisseurs d’un ressortissant italien de prendre des clichés du corps de l’otage exécuté en décembre 2004.
Le 7 avril, quatre juges irakiens avaient ordonné la libération du photographe d’AP en vertu de la nouvelle loi d’amnistie, mettant ainsi fin aux poursuites judiciaires pour « terrorisme » lancées contre lui.
Bilal Hussein, 36 ans, avait été arrêté, le 12 avril 2006, dans la ville de Ramadi (110 km à l’ouest de Bagdad) pendant une opération des Marines. L’armée américaine avait officiellement déposé plainte contre lui en novembre 2007, soit 19 mois après la date de son arrestation, devant un tribunal irakien.